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07 April 2006

Italie, Vérone

Du 19 au 27 février 2006.

Après un court mais excellent séjour à Debrecen, nous nous apprêtons à réaliser notre plus grand trajet depuis le début du voyage. Nous nous dirigeons en effet vers l’Italie, à Vérone, où nous sommes invités chez Giulia, une ancienne élève de Yves.

Internet nous conseille de passer par l’Autriche, ce qui veut dire un trajet de plus de 1200 Km. Pas question ! Nous décidons de passer par la Slovénie. Il est vrai que le trajet sera moins long en terme de distance, environ 1000 Km, mais la durée sera beaucoup plus conséquente. Nous arrivons, le soir, aux alentours de Ljubljana, la capitale de la Slovénie, et nous dormirons sur le parking d’une station essence. Petite anecdote : une fois passé la frontière entre la Hongrie et la Slovénie, nous tombons, 15 minutes plus tard, sur un second poste frontière. Que se passe-t-il ? Après avoir vérifié nos papiers et l’intérieur de la camionnette, les douaniers me demandent où nous allons. « En Italie, à Vérone ! ». « Très bien ! », me répondent-ils, « sauf que là, vous vous dirigez vers la Hongrie ! ». Nous serons victimes, une fois de plus, du manque d’indications. Non pas que les directions sont mal indiquées dans les pays que nous traversons, mais elles ne manquent jamais d’être partielles, ce qui provoque, relativement souvent, ce genre d’erreurs !!!

Nous repartons le lendemain matin vers l’Italie. Dès le passage de la frontière, nous sentons la différence. Ah, l’Italie ! De plus les températures sont clémentes. Nous arrivons à Vérone, où nous attendent Giulia et Zou Yun, venue nous rejoindre durant notre séjour ici. Nous garons la camionnette chez l’oncle de Giulia et nous installons chez elle, juste à côté de la place principale. Je ne cache pas mon enchantement en retrouvant tant de beauté architecturale. Pas besoin d’être allé en Italie auparavant pour connaître le style très marqué de ses paysages et de ses villes. C’est un régal ! D’autant plus qu’il fait 7°, autant dire, pour nous, des températures estivales.

Nous passerons une semaine avec Giulia et ses parents qui feront preuve d’une hospitalité irréprochable. Nous mangerons comme des rois, Polenta, pastas, soupes spéciales, le tout toujours agrémenté des incontournables parmesan et huile d’olive, ainsi que d’excellents vins régionaux. On respire l’Italie dans tout ce que nous faisons et les parents de Giulia nous apprennent beaucoup au cours d’excellentes discussions.

 

Nous réaliserons également huit interventions de près de deux heures chacune. Nous retrouvons, parmi ces jeunes, un style vestimentaire plus proche de celui des jeunes Français et une langue, bien entendue, familière, à la différence que celle-ci « chante » et vibre de manière bien plus prononcée. Personnellement j’aime beaucoup ! Ces jeunes nous réserverons de bonnes surprises. Tout d’abord, nous avons affaire à des classes très multiculturelles. Des Brésiliens, Congolais, Albanais, Nigériens, Vietnamiens, mais surtout beaucoup de Roumains et Moldaves. Nous n’étions plus habitué à une telle richesse humaine. Ce qui nous fera particulièrement plaisir c’est que lorsque nous les faisons réfléchir sur les problèmes qui les entourent, enfin, et pour la première fois depuis le début du voyage (nous avions déjà réalisés 34 interventions), on va nous citer « la guerre », « l’inégalité homme femme », « le travail des enfants », « la prostitution », « la pollution » et même « le salaire trop élevé des footballeurs ». Bien sûr, tous n’ont pas répondu de la sorte sur les huit interventions réalisées. Les jeunes Italiens ne sont pas très différents des autres jeunes que nous avons rencontrés. Mais tout de même, nous entendrons, je le répète, ENFIN, une conscience plus importante des problèmes qui concernent la société et le monde en général. Quant aux professeurs qui nous accueillerons, ils seront d’une rare gentillesse et serviabilité. On nous payera même le restaurant, au fameux « Bella Napoli », où nous dégusterons d’excellentes pizzas. Et pour couronner le tout, les élèves se cotiseront pour nous rembourser les 40 € qui furent dérobés dans l’un de nos portefeuilles qui fut oublié dans une salle de conférence. « Bravissimo » pour les Italiens de Vérone qui nous ont permis de passer un magnifique séjour.

Yves ira même avec Zou Yun visiter la merveilleuse Venise. Quant à Vérone, en plus d’être une ville splendide, elle nous offrira, la veille de notre départ, un remarquable carnaval que nous n’oublierons pas de sitôt. La seule petite fausse note sera le parallèle que nous ferons rapidement entre une immigration certes très présente et très « visible » (nous avouons avoir été surpris pas le nombre très importants d’ « étrangers »), et de l’autre, une présence non moins discrète de croix gammées, de graffitis « skin », d’autocollants de « Forza Nuova » avec pour insigne une flamme aux couleurs du drapeau italien (ce qui rappelle une autre flamme aux couleurs du drapeau français), ou pire encore, et j’en ai toujours froid dans le dos lorsque je me remémore cet instant, ces groupes de jeunes, pendant le carnaval, qui, une fois engouffrés dans une rue étroite, commencent à chanter des chants fascistes en brandissant le bras comme dans les pires moments de l’histoire. Je ne vais pas m’attarder à juger. Je voudrais simplement éviter de revivre les erreurs du passé faute de pouvoir affronter les problemes auxquels nous sommes confrontés autrement que par une simplification ridicule et fausse ou par le replis sur soi,  porteur des pires catastrophes. Espérons que nous n’y retournerons pas et pour cela, une chose est sûre, c’est qu’il ne faudra pas rester les bras croisés.

 

Michel

 

Comments

nice blog, interesting themes.

Posted by: Michele | 25 April 2006

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