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08 February 2006

République Tchèque, Prague

Séjour: 2 - 12 janvier 2006

 

Nous sommes restés 8 jours à Prague. Ayant passé plus de deux semaines en compagnie de Tchèques et de Polonais, nous aspirons à une petite pause. Avoir du temps pour travailler, relater nos expériences, s’occuper de notre paperasserie administrative, envoyer nos mails aux écoles et différents contacts, lire et se reposer.

medium_PICT0059.JPGNous arrivons de nuit dans la capitale tchèque, ce qui ne facilite pas notre galère habituelle, celle de trouver une place bien située pour notre camionnette, pas trop loin du centre ville et, avant tout, non payante. Nous trouverons, non sans mal, notre bonheur dans une zone résidentielle. Yves va rester dans la voiture car il est affaibli depuis hier.

Je partirais à la découverte du quartier et à la recherche d’un « bankomat ». Il fait froid. Je trouve un distributeur, le « bankomat », retire de l’argent, puis cherche un bar oú pouvoir commencer à travailler. Il s’agit de trouver celui qui ferme le plus tard possible. Je me décide pour l’un d’entre eux. Excellente surprise lorsque la serveuse, qui parle anglais, me répond que je viens d’atterrir dans un « non-stop bar », c'est-à-dire, ouvert 24h sur 24h. Parfait ! Deux personnes seulement dans la salle. Pas de quoi être dérangé ! Sauf, bien sûr, par la musique beaucoup trop forte ! Mais je possède contre la pollution sonore ce qui est à mes yeux l’une des plus utiles invention de l’être humain, des boules quies ! Je ne sors jamais sans elles et ce soir, une fois de plus, elles vont me sauvegarder du bruit et de la fureur.

A la télé retransmission d’un match de hockey, le sport national. Je pense immédiatement à notre ami Jan de Olomouc qui nous avait raconté une petite anecdote interculturelle amusante. Il a séjourné six mois en France medium_PICT0078.JPGlors d’un échange Erasmus (programme de l’Union européenne qui permet de réaliser une partie de ses études à l’étranger). Alors que se déroulait la finale d’un championnat de hockey de première importance et que ses amis tchèques, restés au pays, le tenaient en haleine par SMS, Jan a passé toute son après-midi à chercher un bar qui retransmettait ce match capital. Sans succès ! Il nous a avoué son désarroi et son incompréhension totale face á un tel non sens. Comment est-il possible qu’aucun bar ne diffuse la grande finale de ce match de hockey ? La réponse est simple : en France, pour être tout à fait franc, on se fiche pas mal du hockey, même si nous n’avons rien contre. Si Jan est un fan de hockey c’est davantage du fait de sa nationalité tchèque que du fait qu’il est normal d’être un fan de hockey. Voilà une bonne expérience interculturelle que nous reprendrons lors de nos interventions devant les jeunes tchèques et les jeunes Slovaques.  

Après deux jours de travail dans les bars « non-stop », j’irai, le premier, m’aventurer dans le centre ville qui se trouve à une demi heure à pied de notre camionnette. Je n’y resterai pas longtemps. D’abord impressionné par la beauté de l’architecture, je ressens rapidement une impression étrange à mesure que le flux de touristes se fait plus important.

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En plein centre, sur la superbe place principale, le beau se transforme en faux. La masse des touristes transforme le contexte en un immense parc d’attraction. Prague ou Disneyland ? J’emprunte rapidement la rue qui mène au pont Charles, rue que l’on pourrait intitulée la « touristika via », avec son flux ininterrompu de touristes et ses magasins de souvenirs dont je n’ai même pas besoin de faire la description. Je jette un coup d’œil au pont et je me sauve au plus vite.

Je trouve un « Point information service » où je me renseigne sur la localisation de la bibliothèque nationale, des lycées bilingues et des Internet cafés. Nous n’avons besoin de rien d’autre. Je retourne à notre camionnette et je finirai la soirée avec Yves, qui commence à récupérer ses forces, dans un non-stop bar. En fait, toute la rue où nous nous trouvons est une sorte de « non-stop street ». C’est la rue Konévova située dans le quartier de Zizkov - Praha 3. Petites supérettes « non-stop », « bazar-non-stop », et les « Herna-bar non-stop » (Herna signifie machine à sous).

Au bout de six jours passés dans notre camionnette et dans les « Herna-bar non-stop », agrémentés de quelquesmedium_PICT0026.JPG petits tours au centre ville, nous réussissons enfin à obtenir un rendez-vous avec une jeune journaliste tchèque que nous avions rencontrée à Bruxelles. Fort sympathique, elle nous offre l’hospitalité. Nous ne nous faisons pas prier. Les retrouvailles avec la douche seront particulièrement touchantes ! Nous passerons de bons moments en compagnie de Katerina, 28 ans, qui travaille à la radio locale et de sa colocataire, Héléna, 27 ans, qui parle un très bon français à l’accent suisse, après avoir passé trois ans à Genève. Nous pourrons continuer notre travail, recharger notre batterie à décharge lente et visiter le quartier de « Praha 2 », notamment l’atypique « tour de Prague ». Avec ses 217 mètres de hauteur et son architecture toute droite sortie d’un film de science fiction, on peut s’imaginer l’espace d’un instant avoir atterri sur la planète Mars.

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Enfin, grâce à Valérie Hamelin, la lectrice de Olomouc, qui a prévenu ses collègues de Prague, nous réaliserons quatre interventions dans le célèbre lycée Jana Nerudy. La professeur qui nous a reçue fut particulièrement chaleureuse et nous serons même invités par certains jeunes à prolonger la discussion autour d’un verre dans un pub du coin. Excellent souvenir !

Malheureusement notre séjour en République tchèque finira sur une mauvaise note. Nous avons passé cinq nuits chez les deux journalistes, mais nous avons toujours mangé notre propre nourriture et même offert plusieurs repas à nos hôtes. Malgré cela nous trouverons le matin de notre départ, une note nous réclamant 20 euros pour l’électricité, ce qui équivaut, en France, à réclamer 50 euros !!! Décidément, quelle hospitalité pour deux jeunes femmes célibataires qui gagnent plutôt bien leur vie. Et puis demander de la sorte, le dernier jour, sur un bout de papier, quelques heures avant notre départ, de notre vie nous n’avions jamais vécu un tel précédent !

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Nous déciderons donc de ne pas attendre Katerina qui devait rentrer à midi et nous partons, déçus de ce que nous interpréterons comme une radinerie excessive doublée d’une hypocrisie certaine. Lorsqu’on connaît les origines sociales de nos hôtes, notamment l’une d’entre elles dont l’oncle est le chef d’un parti politique qui va sans doute lui permettre de devenir le futur président de Slovaquie, on se dit que l’adage selon lequel « ce sont ceux qui en ont le moins qui donnent le plus » ne doit pas être totalement infondé ! Dommage ! Même si nous savons que tout ne peut être toujours parfait, nous n’aimons vraiment pas ce type de situation. Mais n’y pensons plus ! Nous nous dirigeons à présent vers Bratislava, la capitale de la Slovaquie, distante de plus de 400 km.

 

Michel

michelpierpaoli@yahoo.fr

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