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15 February 2006

Notre projet "Reve d'Europe"

RÊVE D’EUROPE

 

 

Nous réalisons un projet de voyage qui a pour but de concilier trois passions : celle du voyage ; de la découverte de l’autre et des logiques culturelles de fabrication de l’identité, celle de l’éducation et enfin celle de la construction européenne.


 

Voici plus de trente ans déjà, Denis de Rougemont, dans une étude préparée avec la collaboration de l’Association européenne des enseignants pour le compte du centre européen de la culture de Genève, écrivait: « Le régime démocratique exige, pour fonctionner, d’être compris par la majorité des habitants du pays où il règne. Voilà pourquoi l’instruction publique obligatoire est née en même temps que nos démocraties (…) L’union de l’Europe suppose en fait les mêmes exigences que la démocratie: elle doit être voulue et comprise par la majorité des habitants de l’Europe (…) Le problème urgent qui se pose est donc celui de la promotion d’un civisme européen. »

Cette citation de Denis de Rougemeont explique de manière claire ce que nous réalisons pendant plus d’un an : la promotion d’un civisme européen. Ce qui nous anime est une vision globale de la construction identitaire et de son inscription dans un projet politique. A nos yeux, le monde actuel nécessite une approche complexe et interculturelle de l’identité, une approche à laquelle le projet européen donne toutes les possibilités de plein épanouissement. La citoyenneté européenne est par essence une citoyenneté multiculturelle, mais il reste encore à donner à chacun les moyens intellectuels de vivre la complexité. Il nous semble que l’acquisition d’une telle sensibilité ne peut se faire sans se confronter soi-même à l’inconnu, tant intellectuellement que physiquement. Nous cherchons donc par notre voyage à poursuivre une logique que nous avons déjà commencée depuis quelques années, c’est à dire accentuer nos connaissances de l’autre et donc de nous même, afin de pouvoir au mieux enseigner la complexité et les logiques de construction de l’identité. Cet enseignement est un défi majeur au sein de l’Union européenne qui peine encore aujourd’hui à dégager une vision claire de son identité. Cette identité ne peut être que complexe et multiculturelle et doit donc dépasser les processus de construction identitaire nationale sans discréditer ni nier ces derniers.

Or il existe un profond décalage entre ce qu’implique une citoyenneté européenne et la conscience qu’en ont les peuples européens. La récente campagne référendaire en France sur la Constitution européenne montre une fois de plus combien le cadre national reste prédominant dans les modes de penser. Nul ne peut encore dire les conséquences à long terme du rejet de la Constitution par les peuples français et néerlandais mais il reste certain que la crise ouverte au sein de l’Union européenne est majeure et durable.

Nous sommes convaincus que la citoyenneté européenne porte en elle-même les valeurs et les logiques d’une citoyenneté mondiale. A ce titre le projet européen reste indéniablement porteur de progrès, pour l’Europe et pour le monde, et il faut travailler à mieux enseigner les moyens de pouvoir comprendre mais aussi vivre et partager l’aventure européenne. Le rôle de l’enseignant est à ce titre primordial. Il doit avoir lui-même incorporé une « pensée complexe » (voir les travaux d’Edgar Morin à ce sujet) et interculturelle notamment par l’apprentissage des langues étrangères et plusieurs expériences de vie à l’étranger.

 

Il s’agit de maîtriser davantage notre propre culture, notre propre identité en l’enrichissant de l’apport des autres cultures, en l’occurrence, pendant notre voyage, des autres cultures européennes. L’identité relève évidemment d’une dimension théorique mais avant tout d’une dimension sensible. Pour être comprise et acquise, une identité doit être avant tout vécue puis expliquée. Voilà pourquoi nous insistons sur l’existence des programmes d’échanges de l’Union européenne (Erasmus, Service Volontaire Européen, Léonardo da Vinci, etc.) qui permettent de réaliser une expérience sensible de la dimension européenne. Quant à notre voyage, il nous permet de mieux partager et enseigner les logiques qui sous-tendent une « culture européenne », « une identité européenne ».

Possédant déjà une expérience non négligeable pour un tel projet (voir CV), notre voyage doit nous permettre d’affûter davantage les interventions que nous réalisons dans les établissements scolaires. Nous abordons les thèmes de l’identité, des logiques interculturelles, de la démocratie, de l’Union européenne et de la citoyenneté active (plus de détails sont disponibles dans notre dossier. Il peut être téléchargé sur notre Webblog à l’adresse suivante : http://reve-europe.blogspirit.com).

 

Notre projet est parrainé par le Conseil de l’Europe dans le cadre du programme « 2005, année européenne de la citoyenneté par l’éducation ».

Nous avons déjà réalisé plusieurs dizaines d’interventions en France, 9 en République Tchèque, 14 en Slovaquie et 13 en Hongrie.

 

Tel est donc le but de notre voyage : tout simplement allier théorie et pratique, enseigner la complexité et les logiques interculturelles tout en les vivant au quotidien, faire prendre conscience de ce qu’est l’identité européenne en tâchant d’être soi-même un peu plus proche, de par l’expérience vécue et la somme des connaissances acquises, de ce que peut être un européen.

 

 

LES DEUX PROTAGONISTES DU VOYAGE

 

MOUILLET Yves, 24 ans, de nationalité française par son père et polonaise par sa mère a terminé un Master européen de français langue étrangère. Ayant réalisé de nombreux séjours à l’étranger, il a en particulier passé 6 mois en Espagne en tant qu’étudiant Erasmus et enseignant à l’Université de Ciudad-Real. Il a ensuite séjourné 6 mois en Allemagne en tant que professeur au sein de l’Institut français de Leipzig, (nous ne citons que nos « longs » séjours à l’étranger ponctués d’une expérience professionnelle). L’année dernière, il enseignait le français langue étrangère à l’Université de Nancy 2. Il était également président des Jeunes Européens Nancy et mettait en oeuvre le programme « l’Europe à l’école ». Il parle couramment polonais, allemand, espagnol et anglais.

 

PIERPAOLI Michel, 25 ans, de nationalité française termine ses études cette année par la réalisation d’un Master « Enjeux européens » à La Sorbonne. Historien de formation, Michel connaît bien l’Allemagne pour y avoir travaillé à plusieurs reprises à Frankfurt-am-Main. Il a également effectué l’année précédente un Service Volontaire Européen en Pologne, 6 mois, à Katowice. Il a travaillé dans le centre régional européen d’information jeunesse et a réalisé de nombreuses interventions dans les établissements scolaires polonais. Cette année, il est chargé de mission pour le projet des Jeunes Européens France intitulé « l’Europe à l’école ». Ce projet est soutenu par le Ministère de l’Education Nationale et le Conseil de l’Europe. Michel parle couramment anglais et a un bon niveau en allemand et en polonais.

 

Itinéraire et pays traversés :

Les pays traversés seront donc, dans un premier temps, quatre des nouveaux adhérents de 2004 : République Tchèque, Slovaquie, Hongrie et Slovénie (l’île de Malte sera évitée du fait de son accessibilité difficile et coûteuse). Suivront la Croatie, Bosnie-Herzégovine, Albanie, Macédoine et Serbie Monténégro. Au-dessus de la Serbie Monténégro nous poursuivrons par les deux futurs adhérents prévus pour 2007 : Roumanie et Bulgarie. Entre ces deux pays, nous passerons par la Moldavie. Ensuite, la Turquie qui se trouve au cœur du débat sur l’identité et les frontières de l’Union Européenne. Nous continuerons notre circuit par un pays d’Europe orientale, l’Ukraine (la Biélorussie sera évitée du fait de son régime politique qui représente pour nous des risques d’arrestation et une impossibilité de mener nos actions dans les établissements scolaires. Quant à la Russie, nous manquons de temps). Enfin nous terminerons par les trois pays baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie et enfin, la Pologne où nous passerons plus de temps que dans les autres pays.

 

Durée du voyage :

Nous souhaitons donc parcourir ces 21 pays en 9 mois. L’espace géographique couvert, bien qu’important, est néanmoins volontairement limité afin de nous permettre de passer au minimum 15 jours dans les plus petits pays (Slovénie, Estonie, etc.) jusqu’à 30 jours pour les plus importants d’entre eux (Pologne, Turquie, etc.).

 

Moyen de transport :

Désireux de conserver une parfaite liberté de mobilité, nous comptons nous déplacer à bord d’un véhicule de type fourgon de grande dimension, celui-ci faisant office de camping-car (dortoir, « bureau », stockage du matériel et de la nourriture, etc.). Nous aurons également deux vélos à notre disposition. Nous avons fait l’acquisition d’un Ford Transit FT 190 que nous avons entièrement aménagé. Voir notre sur notre Web blog la galerie photo « Confection camionnette » (http://reve-europe.blogspirit.com).

 

Budget :

Le budget total nécessaire de notre projet est approximativement de 26500 €.

Nous sommes sponsorisés par la Commission européenne (« Programme Jeunesse »), le Ministère des Affaires européennes, le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative (Lauréat « Défi Jeune » pour la Lorraine), l’association des « Jeunes Européens France », celle du « Mouvement Européen France », la ville de Nancy et la banque Crédit Mutuel (Second pour la région Ile-de-France au concours « Les Jeunes qui Osent »).

 

PIERPAOLI Michel, michelpierpaoli@yahoo.fr

MOUILLET Yves, yvouche@yahoo.fr

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