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31 July 2006

NOVI SAD – FRUŠKA GORA

  Du 15 au 16 avril 2006

 

Le temps d’un week-end, Michel et moi partons pour le parc naturel de Fruška Gora, la partie montagneuse de la région de Voivodine, au nord-ouest de Belgrade. Nous quittons Yves le matin, direction Novi Sad. A l’entrée de la ville, au péage de l'autoroute, c’est avec stupeur que nous apprenons qu’il nous faut payer quinze euros (pour à peine 100 kilomètres !). Aucun prix n’est affiché ; il nous est donc impossible de vérifier si c’est une arnaque ou non. Ce prix nous parait d’autant plus élevé que nous savons que le salaire moyen est de 150/200 euros par mois en Serbie ! Qui peut donc prendre l’autoroute ? Avons-nous été soumis à un tarif « touristes » ?...cela reste un mystère!

 

            Arrivés à Novi Sad, nous cherchons une place pour garer la camionnette. Comme très souvent, ceci s’avère être difficile. Alors que nous tournions dans la vieille ville à la recherche d’un emplacement, une sensation de bien-être m’envahis. Enfin, une ville à taille humaine, respirant la vie ! Nous en avions tellement besoin après Belgrade et ses immeubles écrasants de style stalinien. Mais les petites maisons n’étaient malheureusement medium_P1030830.JPGcaractéristiques que de ce quartier de Novi Sad. Peu importe : nous avons eu notre bol d’air frais ! Notre déception fut d’ailleurs allégée par l’ambiance enjouée de la ville : des ballons flottaient partout, les gens étaient dans les rues, comme pour nous, un jour de fête, de la musique, des roulottes vendaient des biscuits, des colliers avec une petite clochette…Et oui, c’est la fête des rameaux !  Nous nous dirigeons vers l’église et y voyons pour la première fois, le rituel orthodoxe consistant à baiser les icônes. C’est alors que nous prenons conscience de nos lacunes concernant cette religion…Un prétexte, ou plutôt une occasion de faire des recherches à ce sujet !

 

Au centre-ville, je dois avouer avoir été frappé par ce que je considère être la vulgarité chez une femme : mini jupe, bottes vernies, décolleté plongeant (le mot est faible), maquillage à outrance…sans oublier la touche finale : ce que j’appelle les lunettes de mouche. Mais je tourne la tête, et je vois son sosie… non ! j’en vois deux !…non trois… quatre ! En fait, elles sont presque toutes pareilles, les jeunes, comme les plus âgées. Elles m’apparaissent comme des robots qui reproduisent les codes de la mode : aucune spécificité, aucune imagination, un simple copier-coller qui me semble si fade, si vide, si superficiel. Alors que je considérais cette tenue vestimentaire comme provocante et vulgaire, celle-ci paraissait donc totalement rentrée dans les mœurs serbes, et il était « normal » pour une femme de s’habiller de la sorte. Mais je dois préciser que les tenues féminines à Belgrade étaient bien plus "soft". Différence grande ville - petite ville, France - Serbie… Ah !l’interculturel, quand tu nous tiens !(Ce point de vue est subjectif, néanmoins, je pense qu'il est révélateur de ce que pourrait éprouver un français en y séjournant. Je veux justement montrer que tous autant que nous sommes, nous restons conditionnés par notre culture. Le plus important est d'en avoir conscience. Aussi, est-il dangereux de ne pas aller plus loin dans l'analyse des comportements des uns et des autres. La tenue vestimentaire des jeunes femmes serbes que je décris plus haut peut et doit donc être analysé. C'est ce que nous ferons dans la partie "Analyses" du blog.) 

 

 

            Après un petit tour dans cette ville, nous décidons d’aller à Sremski Karlovci en fin de journée. medium_P1030861.JPGAnecdote amusante : Pour y aller, il nous fallait traverser le Danube par un pont que l’on pourrait qualifier à multi-usages : ainsi, nous ne l’avons emprunté, qu’une fois que le train et les voitures du côté opposé soient passées. Lorsque nous arrivons sur place, tout le village est en émoi : toutes les générations sont rassemblées autour de l’église : là aussi, on célèbre la fête des rameaux. L’ambiance y est différente qu’en ville : celle-ci est plus familiale, plus simple, sans vendeurs.

Sur la terrasse du café de ce petit village, aux confins de la campagne serbe, nous faisons connaissance avec une association de la région parisienne organisant des spectacles de danse, autour d’échanges de jeunes. Cette initiative nous parait très intéressante mais nous regrettons un manque de mixité culturelle : les jeunes français sont en majorité d’origine serbe.

 

 

            Après une nuit dans la camionnette, nous partons pour les monastères de Hopovo et de Krušedol. Tous deux datent du Moyen Age. Comme l’usage de l’époque le voulait, les chapelles de ces derniers étaient peintes, du sol au plafond, dans des tons de bleu, de rouge, etc…une petite merveille encore très bien conservée! Tous deux ont été rénové à l’extérieur mais chacun a son charme propre. Dans le dernier, nous rencontrons une famille allemande dont la mère, qui était d’origine serbe, voulait faire découvrir ce pays à ses enfants.

                                                                 

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            Pour rentrer à Belgrade, et après notre mauvaise expérience à l’aller, nous optons plutôt pour les petites routes. De temps à autre, nous y croisons les étalages de paysans qui vendent leurs fruits et légumes ainsi que leurs boissons maisons (Jus de fruit ou liqueur). Les conducteurs intéressés n’ont plus qu’à s’arrêter. Nous croiserons aussi une immense antenne télé ou radio que nous apercevions toujours, depuis la veille, de très loin. Arrivée au pied de cette impressionnante construction, nous constatons avec surprise que la structure des bureaux, qui est perchée au moins à 80 mètres de hauteur, est détruite. Nul doute qu’elle a subi les bombardements de l’OTAN en 1999. Enfin, nous croisons un dernier monument dédié aux soldats de la Seconde guerre mondiale, consistant en une femme symbolisant sans doute la liberté juchée sur une grande colonne en pierre. Les paysages magnifiques de cette campagne encore un peu sauvage nous laissent de jolis souvenirs.

 

 

Florence

 

Comments

Ces femmes qui s habillent d une facon que tu qualifies de vulgaire ont sans doute besoin de ca pour oublier la misere (tu parles bien du salaire moyen) d un futur incertain. Les bombardements ? elles ont connu ca ... La tele ... des series americaines, elles reproduisent ce qu elles voient, facon d integrer une forme d ideal qu elles ont du mal a saisir. "aucune spécificité, aucune imagination, un simple copier-coller", "si fade, si vide, si superficiel" ... dur a lire ! Qu est ce qui est le plus vulgaire dans tout ca ... j ai des amies qui s habillent comme ca et je ne peux les qualifier de la sorte. Je peux comprendre que tu ais un choc en decouvrant la mode vestimentaire mais ne porte pas de jugement trop hatif, dans le sens ou decrire tes impressions est un fait mais peut etre faut il ensuite developper plus l analyse.
J avais juste envie de causer vite fait.

Posted by: guillaume | 31 July 2006

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