23 October 2006
Ferizaj (Urosevac en serbe)
Dimanche 23 avril 2006
Le petit déjeuner de ce matin est tout à fait royal, à l’image de notre repas de la veille et nous repartons au centre ville le ventre lourd ! Pour rentrer à Pristina nous prenons le « combi », camionnette Volkswagen mini-bus. Une fois le plein de passager effectué, le chauffeur nous emmène… une véritable course poursuite, Schumacher n’a qu’à bien se tenir ! Tout le monde paye 1 euro quelque soit l’endroit où il descend. Les dépassements sont justes, très justes, et la fin de la course est un soulagement !
Nous arrivons à Pristina, prenons le temps d’une petite « mission photo », notamment pour prendre le « boulevard Bill Clinton », passons chez Emilie pour prendre nos affaires, puis repartons à l’université où nous avons rendez-vous avec Faton, président d’une association qui s’occupe de volontaire à Ferizaj. A 17h, nous le retrouvons avec l’un de ses amis et nous les suivons en voiture. Nous nous arrêterons dans une station service pour prendre un café. C’est l’occasion des présentations et d’une bonne discussion.
Faton est plutôt optimiste et veux l’indépendance pour son pays. Les « once upon a time it was like this, or like that » (une fois dans l’histoire, les choses étaient ainsi, ou comme cela) des Serbes le fond sourire car, pour ces derniers, le Kosovo est le berceau historique de l’Etat serbe. Pour lui les choses sont beaucoup plus simple. “Take it as it is now and try to do it better, that’s all” (prenez la situation telle qu’elle est aujourd’hui et essayez de la rendre meilleure, c’est tout), me répond-il. Il nous dira aussi que selon je ne sais plus quel sondage, les Kosovars sont les personnes les plus optimistes sur terre après les gens de Hongkong. Pourquoi pas ! Enfin, au sujet de l’ONU, il pense que ce dernier a fait une énorme bêtise de dire qu’il y avait les Serbes d’un côté et les Albanais de l’autre. Il aurait dû les faire travailler ensemble.
Nous reprenons la route et arrivons à Ferizaj pour la visite de l’association QPEA (Quendra për përparimin e edukimit dhe arsimit – Center for promotion of education – Centre pour la promotion de l’éducation). Arrive ensuite le père de Faton qui travaille comme expert au ministère de l’éducation et deux autres personnes dont un peintre. Après les présentations et les politesses d’usage, nous garons notre camionnette sur un parking juste à côté, à la place de leur 4x4 qui est une « donation des internationaux ». Sur le parking une bande de gamin s’amuse à brûler un carton et à sauter par-dessus. Nous partons à bord de leur jeep et avant d’aller au restaurant, nous passons devant l’immense base militaire américaine qui s’étend sur des kilomètres. Dommage qu’il fasse nuit mais c’est extrêmement impressionnant !
Au restaurant, flambant neuf, nous sommes rejoins par un anesthésiste qui travaille à Strasbourg depuis six mois et qui va rempiler pour six autres. Il est avec sa femme et son frère. Il est très sympathique et nous aurons une excellente discussion, notamment sur l’identité et l’Union européenne. Nous tomberons d’accord sur le fait que les institutions européennes manquent d’efficacité car il manque un réel gouvernement. Mais aussi que le fossé et immense entre « eux » et « nous » et qu’il faut prendre notre temps pour les élargissements. C’est l’avis de mon interlocuteur, alors qu’il est albanais et qu’il aime son peuple. Mais il pense qu’il vaut mieux dire la vérité, la réalité. Il me répète que « c’est à partir de la réalité que l’on peut construire l’avenir ». Et la réalité est que le fossé est « immense ». Il a raison ! Il me dit qu’il faut aider le Kosovo, mais qu’il ne faut pas se presser, qu’ils ne sont pas obligés de rentrer dans l’Union européenne immédiatement.
Après cette excellente soirée on nous emmène ensuite à notre hôtel. Ce dernier est plutôt kitch mais cela nous est bien égal. C’est quand même la première fois qu’on nous paye l’hôtel ! Cinq minutes à peine après notre arrivée nous sommes victimes d’une coupure de courant !!! Heureusement elle ne dure que dix petites minutes. Au balcon les crapauds du marais d’à côté fond un vacarme d’enfer ! Nous pendons notre linge un peu partout, celui lavé à Belgrade qui est toujours humide et ne tardons pas à nous coucher.
Michel
19:35 Posted in Où sommes-nous? | Permalink | Comments (3)
Comments
Bonjour,
1.Que pouvez-vous dire de la mentalité des kosovars du kosovo si on la confronte avec celle des kosovars des pays étrangers. (Suisse,France,...)
2.Es que les rumeurs existantes sur le fait que les kosovars sont des personnes de nature volante sont réel. ?
Meilleures salutations.
Posted by: Antoine | 18 July 2007
Je ne suis pas kosovare mais je suis déjà aller au kosovo les gens qui y vivent sont très gentille et très accueillante... mais qui malheureusement on une vie bien plus dure que la notre au niveau financier.
Aucun peuple n'est de nature volante ... une personne est de nature volante... Faut pas mettre tout le monde dans le meme sac.
SALUTATIONS
Posted by: MOIF | 15 June 2008
Ferizaj la plus belle ville du monde malgré tt :)
La vie de Laba,au Kosovo, me manque :( Vivement que j'y retourne au près de tt ce que j'M....
Të don Me Zemër Oj Kosovë.... :D
Blerta
Posted by: blerta | 19 June 2008
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