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11 November 2006

Livre histoire contemporaine Europe

HISTOIRE DE L’EUROPE

CONTEMPORAINE

 

 

Serge Berstein et Pierre Milza

 

 

A tous ceux qui ne sont pas historiens mais qui souhaitent savoir l’essentiel de l’histoire contemporaine de « vieux continent », voilà un livre incontournable.

 

Les deux historiens qui en sont les auteurs sont des références obligées. Dans ce livre, ils parviennent à dire l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur le sujet en allant à l’essentiel et en évitant l’amoncellement excessif de dates et de faits.

 

Ce livre est avant tout une excellente vision globale de l’histoire du continent européen, permettant de remettre l’histoire française dans un contexte plus large. En effet, il n’y a pas d’histoire française sans histoire européenne, et à la lecture de ce livre, on ne peut que en prendre acte.

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Comme le disait si bien le grand historien Marc Bloch (1886-1944): « Il n’y a pas d’histoire de France, il y a une histoire de l’Europe ». Je lui préfère tout de même la réponse de Fernand Braudel (1902-1985), illustre historien également : « Il n’y a pas une histoire de l’Europe, il y a une histoire du Monde. »

 

Voilà donc un excellent outil de travail pour historien et autres étudiants mais c’est avant tout un livre simple à la porté de tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le monde et en particulier l’Europe d’aujourd’hui.

 

 

Michel

 

Source photo: http://www.amazon.fr 

20:10 Posted in LIVRES | Permalink | Comments (0)

10 November 2006

Frontière Kosovo - Monténégro

Mercredi 26 avril, suite.

 

Il est 17h. La route monte rapidement et c’est une véritable escalade qui commence. Monténégro veut dire « montagnes noires » et nous comprenons pourquoi. Je suis obligé de rester en troisième vitesse et même en seconde tout au long de la montée. Les paysages sont magnifiques mais un peu trop brumeux.

 

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Enfin nous arrivons au poste frontière de la MINUK. Tout se passe bien, le douanier étant de la police locale et derrière, dans la petite cabine, un officier allemand supervise les opérations.

 

medium_P1060034.JPGLe trajet jusqu’au poste frontière monténégrin est étonnamment long. La route est encombrée de quelques grosses pierres fraîchement tombées des hauteurs. Elle est même, à un moment, coupée en deux par un mur de neige qui n’a pas eu la politesse de s’arrêter avant de traverser ! Mais finalement, nous arrivons enfin au poste de douane.

 

 

Nous passons sur un tapis de mousse rudimentaire dont nous préssentons qu’il va servir de prétexte à une désinfection peu crédible. Bingo ! Un homme vêtu d’une blouse et d’un bonnet blanc avec le visage patibulaire vient nous réclamer cinq euro. Si ce « déguisement » a pour but de le faire passer pour une sorte de scientifique, le résultat est tout à fait comique. Mais notre douanier en chef, à la bedaine triomphante, n’est pas vraiment du genre… comique ! Nous nous faisons haranguer sauvagement pour nous faire garer sur le côté. Je descends de la camionnette et me dirige vers le guichet pour montrer nos papiers. Tout va bien, sauf qu’on nous demande une « green card. » Nous n’en avons pas ! Elle coûte 138 € pour rentrer au Monténégro… pas question ! Nous réfléchissons. Puis je rapporte nos papiers d’assurance qui sont, en fait, munis d’une carte verte. Donc nous pouvons passer, ouf !

 

medium_P1060017.2.JPGMais au moment de remonter dans la camionnette, le douanier en chef veut vérifier une nouvelle fois nos papiers. Il remarque alors une anomalie. Le numéro de la plaque d’immatriculation n’est pas le bon ! Impossible ! Je cours chercher l’autre papier, le second que j’avais fait avec l’achat de notre nouvelle camionnette. Mais il n’est pas bon également. Je n’y comprends plus rien ! Après quelques minutes de réflexion et d’échanges houleux avec le douanier qui tient à profiter de son « exploit » pour nous marcher un peu plus dessus, je comprends l’énorme bourde dont je suis responsable. Inutile de vous dire que le douanier derrière le guichet se fait, à cette occasion, remonter les bretelles par son supérieur !

 

A l’achat de la camionnette, je suis allé faire une nouvelle carte grise à la dernière minute, sans penser qu’il fallait notifier à mon assurance le changement de plaque d’immatriculation qui en découlait. P….. ! Nous voilà bien ! Notre assurance de 230 € pour le Kosovo a encore à peine plus d’une semaine de validité et il va falloir que mes parents cours à l’assurance pour se faire faire des papiers à jour et nous les envoyer ici. Combien de temps par la poste pour le Kosovo ? Assez vite, je l’espère ! Nous n’avons aucune envie de devoir repayer 230 € d’assurance.

 

Dépité, nous n’avons pas d’autre choix que de faire demi-tour. Arrivés au poste frontière de la MINUK, les douaniers tentent de comprendre pourquoi nous sommes de retour et prennent notre défense en arguant que les douaniers monténégrins n’avaient pas le droit de nous interdire de passer. Leur bonne foi nous touche mais nous sommes dans notre tort. Nous réussissons à contacter Réuf pour savoir si nous pouvons redormir chez lui pour cette nuit. Il accepte immédiatement et nous arriverons au centre ville juste à la tombé de la nuit. Nous donnons un dernier coup de téléphone à notre contact du Monténégro qui avait spécialement préparé des interventions à l'occasion de notre passage. Je déteste ce genre de situation car cette fois, impossible de décaler. Nous n'irons plus au Monténégro!

 

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De retour chez Réuf, sa femme nous fait à manger. Réuf vient même nous ouvrir une bouteille de vin. Nous sommes gâtés, comme d’habitude ! Après le repas, nous discuterons de la guerre avec lui. Il nous montrera les photos de sa maison détruite et nous expliquera comment il a mis de l’argent de côté pendant de longues années pour se payer cette maison dans laquelle il vit à présent avec sa famille. Il est enseignant de français mais il a aussi un magasin de lingerie. Il nous en montrera les réserves à la cave. Il a travaillé sans discontinuer pendant toutes ces années, 7 jours sur 7, sans jamais partir en vacance.

 

Il nous expliquera aussi la fonction de l’étrange maison qui se trouve devant la sienne et où il y a des sortes de cercueils. En fait, sa famille faisait parti d’une secte musulmane de l’époque, du nom de Rifai. Le chef de la secte est le Sheh. Les membres de la secte s’appellent des Dervich. Les Sheh sont donc enterrés, comme devant chez Réuf, dans ce qu’on appelle un Turbe. Par contre il manquait le Teke, l’endroit qui est accolé au Turbe et où les gens vont prier. Cela n’empêche pas les passants de prier, chaque jour, devant le turbe ou d’y mettrent de l’argent dans l’endroit dédié à cet effet. A cette occasion ils font des vœux. Epatant ! Inutile de préciser que le Turbe fut également détruit pendant la guerre.

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Enfin, j’en profite pour me faire rappeler par mes parents afin de leur expliquer notre petite mésaventure et la mission qui les attend… heureusement qu’ils sont là, depuis le début, jusqu’à la fin de cette aventure !   

 

 Michel

05 November 2006

La répartition ethnique des Albanais

Kosovo Map: Ethnic Albanians in the Southern Balkans
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Les habitants du Kosovo sont en très grande majorité des Albanais. Lors de notre séjour, il n'y avait aucun doute possible. Ils se sentent comme tel et ne veulent rien d'autre qu'une indépendance pleine et entière pour le Kosovo. Par contre, aucun d'eux ne voulaient être rattaché à l'Albanie. C'était du moins le sentiment de toutes les personnes que nous avons rencontrées.

 
Michel 
 
 
Source: www.usip.org/.../early/kosovomap.html.

 

10:45 Posted in Cartes - Maps | Permalink | Comments (2)

04 November 2006

Pejë (Pec en Serbe)

Mercredi 26 avril 2006

 

Le lendemain, réveil vers 9h. Je quitte la maison pour une « mission photo » avant notre intervention. Ca vaut le coup, notamment parce que, aujourd’hui, c’est jour de marché ! Un « souk » impressionnant ! Toujours la même anarchie que d’habitude mais pire encore cette fois !

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Réuf nous emmène dans son école vers 13h. Une fois de plus notre intervention se passe à merveille.

Une jeune élève qui a passée cinq ans en Belgique fait la traduction. Cette dernière nous donnera une réponse intéressante. En effet, lorsque les jeunes nous disent que la France leur fait penser à la mode (un des clichés classiques) nous leur répondons qu’ils seraient surpris de constater qu’ils sont ici, au Kosovo, souvent bien plus à la mode qu’en France. Ils sont surpris, sauf la jeune fille qui a passée plusieurs années en Belgique. Elle nous explique qu’ici, « nous n’avons que ça à faire » alors que lorsqu’elle était en Belgique, les gens sont occupés du matin jusqu’au soir et accordent donc moins d’importance à leur apparence.

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Au sujet de la culture du Kosovo, l’un d’eux nous dit qu’ils n’ont jamais vraiment eu le temps de s’en construire une car ils étaient toujours occupés par quelqu’un d’autre. Ce qui n'est pas dénué de sens!

Nous parlerons aussi des rapports amoureux. Je leur donne l’exemple du baiser sur la bouche qui est en fait "culturel" et non "naturel". C’est un sujet délicat et on nous dit qu’ici, les rapports fille-garçon, sont tabous !

Au final, c’est une excellente intervention mais nous devons nous dépêcher de partir car, ce soir, nous sommes attendus au Monténégro.

 
 
 

medium_P1040872.2.JPGSauf qu'avant de partir nous aimerions beaucoup récupérer les 230 euro qui nous avait été promis par Paul. Les précédents ratés d’organisation commencent à me faire sérieusement douter de pouvoir les récupérer. J’essaye de l’appeler mais impossible de le joindre. Finalement nous préférons partir pour Pristina afin d’être sûr de récupérer notre argent.

 

Je décide de trouver un Internet café pour vérifier nos mails et là, surprise, il me dit qu’il n’y a pas de problème, qu’il va envoyer l’argent à mes parents… je ne sais pas quoi faire !medium_P1040906.2.JPG Notre expérience de voyage nous a appris à se méfier des promesses et je ne tiens pas à perdre 230 euro ! Néanmoins je pense qu’il y a peu de risque de « mauvais coup » mais je ne me gêne pour lui faire comprendre que nous avons dépensé une fortune en téléphone et que nous avons finit par douter de récupérer l’argent promis.

 

Il est 17h et nous filons pour le Monténégro... nous sommes en retard ! Mais, croyant être tiré d’affaire, la frontière va nous réserver une surprise inattendue et nous obliger à changer nos plans.

 

Michel 

01 November 2006

Livre Europe, frontières.

LES FRONTIÈRES DE

L’EUROPE


Elie Barnavi, Paul Goossens

Préface : Antoinette Spaak, Karel van Miert

 

Ce livre est particulièrement intéressant. Il s’agit du compte rendu d’un colloque international sur la thématique incontournable du moment, celle des « frontières de l’Europe ».

Ce colloque, qui s’est déroulé en 2001, introduisait la mise en place du « Musée de l’Europe », une initiative qu’il faut saluer pour son originalité tout autant que pour son caractère indispensable. Penser ce « Musée de l’Europe » est un défi à la hauteur de celui des « frontières ». Il faut de nouvelles approches, de nouveaux concepts et de nouvelles perspectives. En bref, nous sommes bien ici dans la nécessité d’inventer, ou plutôt, de « refonder » d’anciennes notions aujourd’hui insatisfaisantes pour donner sens à notre Europe et notre monde toujours plus complexe.

 

medium_28011100699080M.2.gifL’intérêt de ce livre tient dans la diversité des intervenants, de leurs origines, tant nationales que professionnelles, ainsi que des thèmes abordés.

 

 

 

 

Après l’introduction de Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre de Belgique ainsi que de Louis Michel, ancien Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Belgique, le livre se décompose en deux grandes parties : la première s’intéresse à l’histoire inconsciente (« Mille ans de construction européenne ») puis consciente (« Un demi-siècle de construction européenne ») de l’histoire européenne. Quant à la seconde partie, elle s’intéresse plus précisément à la question des frontières (« L’Europe à la recherche de ses frontières, ou l’ « élargissement » jusqu’où et au nom de quoi ? »).

 

Ce qui rend ce livre particulièrement riche tient, je me répète, à la diversité des thématiques abordées : histoire, territoires, communisme, démocratie, institution, union monétaire, question de l’universel, religion, les Pères fondateurs, l’Orient de l’Europe, les cartographies imaginaires, l’histoire artistique, les empires, les visions de Paul-Henri Spaak ou encore du Général de Gaulle, la Russie et la Grande-Bretagne, le droit du sol, l’identité musulmane, l’interculturalité, etc. Même si le livre date un peu et que certaines analyses peuvent paraître un peu dépassées, il n’empêche que ce dernier reste très stimulant intellectuellement car il élargit les horizons et donne à réfléchir.

 

J’ajouterais que le débat sur les frontières, je ne vous apprends rien, est d’une actualité incontournable et qu’il est grand temps de ce pencher sur cette problématique trop longtemps mise de côté.

 

Une excellente lecture !

 

Michel

 

Source photo livre: http://www.amazon.fr 

19:15 Posted in LIVRES | Permalink | Comments (0)