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19 March 2006

Hongrie, Budapest


1er février 2006

 

Nous arrivons dans la capitale en début d’après midi et trouvons de quoi nous garer dans une sorte de bois à proximité de beaux bâtiments. Nous mangeons rapidement et partons à la découverte de la ville. Nous sommes, en fait, juste à côté de la « Place des Héros » (« Hoesök tere » en hongrois) qui termine l’immense avenue appelée « Andrássy utca », classée aujourd’hui au Patrimoine mondiale de l’UNESCO.

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Alors que nous nous apprêtons à nous engager dans l’avenue, un immense drapeau français orne un bâtiment d’une rue parallèle. L’Ambassade ? Oui, c’est bien elle, du premier coup ! Seul problème, elle n’ouvre que le matin, bien entendu !

Une femme sort. Nous lui demandons si il est possible de voir l’ambassadeur ou l’un de ces conseillers. « Si vous voulez voir l’Ambassadeur, le voilà justement ! » nous répond-elle. Une Peugeot 607 se gare juste derrière nous et, sans se faire prier, nous accostons ce cher monsieur et ses collègues. J’imagine qu’ils ont dû, l’espace d’un instant, être victime d’une petite frayeur car notre style vestimentaire inspire plutôt la méfiance, ce qui est d’ailleurs voulu. Mais notre rapide présentation et l’utilisation d’un langage soutenu rassurent immédiatement nos interlocuteurs. Ils seront, d’ailleurs, extrêmement aimables et serviables. Adresse, numéro de téléphone, Institut français, ils restent 15 bonnes minutes pour nous écouter et nous donner des conseils.

Décidément, la réputation de mauvais accueil des ambassades françaises ne semble pas se vérifier avec nous, bien au contraire, et à notre plus grand plaisir.

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Nous nous dirigeons alors vers l’Institut français. Nous sentons bien que nous sommes dans une capitale. La ville est avant tout monumentale. Nous descendons la très impressionnante « Andrássy utca » puis tombons sur le Danube qui, ici, contrairement à Prague, est immense. Il fait froid et le brouillard, même léger, ne permet pas de voir à plus de 500 mètres.

S’offre à nous le fameux « Pont de chaîne » au pied du château de Buda. Ce dernier est assez impressionnant mais nous sommes finalement déçus par ce dernier . Il a toujours l’air tellement immense sur les photos. Il est beau, certes, mais pas vraiment exceptionnel, de notre point de vue, bien sûr ! Par contre, beaucoup plus inattendu sont les blocs de glace qui flottent à la surface de l’eau. Avec le froid et le brouillard on se croirait sur la banquise !

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Enfin nous trouvons l’Institut français. Nous serons une fois de plus très bien accueillis. Mais si ce n’est nous donner les adresses des différentes Alliances françaises et autres lycées français, on calme rapidement nos ardeurs en nous informant qu’en Hongrie, il est très difficile de rentrer dans les établissements scolaires.

Après une explication plus détaillée et trop longue à rapporter ici, nous comprenons mieux pourquoi, pour la première fois depuis le début de notre voyage, personne n’avait répondu à nos demandes Internet pourtant écrites trois semaines auparavant.

medium_PICT0105.JPGJe suis immédiatement déçu. Allez savoir pourquoi, je voyais la Hongrie comme un pays plutôt original au milieu de tous ses voisins slaves et germanophones, si ce n’est les Roumains qui sont latins. J’en attendais sans doute des surprises, enfin un peu de nouveauté. Or pour le moment, nous n’avons encore aucune intervention de prévue et aucune qui se profile à l’horizon. Allons-nous passer notre séjour en Hongrie à se contenter de faire du tourisme ? Nous finirons la journée à la cafétéria de l’Institut et rentrons à la camionnette vers 20h.

 


La soirée nous réserve une petite surprise. Après avoir terminé de manger, Yves sort de la camionnette pour vider notre bidon d’eau usagée. A peine sorti, il me regarde en fermant la porte et me dit « pas de bol, police juste devant nous et ils me regardent ! ». Merde ! Nous nous souviendrons que le camping sauvage est interdit en Hongrie.

Yves monte à l’avant de la camionnette est fait mine de regarder la carte routière. Après cinq bonnes minutes, il revient et me dit qu’il ne sait pas quoi faire car « les flics » sont toujours là. Je propose de venir devant avec la batterie (que nous sortons maintenant à chaque arrêt prolongé afin de la protéger du froid) et de s’amuser à trafiquer le moteur… ce que nous faisons.

On démarre la voiture et nous nous interrogeons. En fait les policiers sont à une vingtaine de mètres devant nous, sur le bord de la route, et arrêtent des voitures. Ils n’ont plus l’air de faire attention à nous. Comme nous avons trouvé une bonne place, on ne voudrait guère arpenter toute la ville pour en trouver une autre.

Nous décidons alors de partir nous balader un petit quart d’heure, le temps qu’ils s’en aillent. A notre retour, ils sont partis, mais une voiture de police qui arrive de face s’arrête à notre niveau, de l’autre côté de la route. « Monsieur l’agent » n’est donc pas tombé de la dernière pluie, eux aussi sont partis faire un petit tour mais ne semblent pas nous avoir oublié. Nous montons à l’avant de la camionnette, eux sortent de leur voiture. Alors que j’étais persuadé qu’ils allaient venir nous rendre une petite visite, ils commencent à nouveau, mais cette fois-ci dans le sens inverse de ceux de tout à l’heure, à arrêter des voitures.

Nous ne savons plus quoi penser ! Quel que soit le nœud de l’affaire, nous décidons qu’il est temps de filer une fois pour toute. Nous dormirons sur un autre parking dans un quartier résidentiel, sans savoir si nous l’avons échappée belle ou si c’est notre imagination qui nous a joué des tours.

 

Michel

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