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05 July 2006

Bonnes vacances

Chers amis,

 

 

Les grandes vacances sont enfin arrivées ! Pour les plus jeunes c’est la fin de l’école, du collège ou du lycée, et pour les étudiants, la fin des partiels… à condition de ne pas devoir aller aux rattrapages de septembre !

 

Pour nous, il faut l’avouer, rien ne change vraiment ! Nous ne sommes jamais vraiment en vacances ni jamais vraiment au travail. C’est une année vraiment très spéciale, qui ne ressemble à aucune autre. Néanmoins, nous avons tout de même déjà eu de réelles vacances. Et oui, nous avons passé deux semaines en Grèce, sur la presqu’île d’Halkidiki et dans les villes de Thessalonique et Florina. Nous avons, pour la première fois, utilisé notre camionnette pour faire du VRAI camping sauvage, au bord de la mer, avec la nature pour seule compagne. Un vrai régal !

 

 

Comme vous l’aurez compris, nous sommes toujours très en retard sur le blog. A vrai dire, depuis la Bosnie-Herzégovine, nous sommes passés par la Serbie, le Kosovo, la Macédoine, la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie et nous nous apprêtons à rejoindre la Turquie. Peut-être que ce retard peut paraître difficile à comprendre mais il faut s’imaginer qu’un seul article nécessite plusieurs heures de travail, une connexion Internet, et que tout cela n’est pas si facile à trouver pendant ce voyage très dense où il faut vivre et rendre compte de ce que l’on vit dans le même temps. De même pour les photos. Entre le temps nécessaire à les réaliser, puis les trier (les photos visibles sur le blog ne représentent qu’une petite partie de l’ensemble des clichés déjà en notre possession… plus de 10000 photos), puis les télécharger sur le site et y faire des commentaires, si l’on met toutes ces opérations bout à bout, vous pouvez atteindre aisément deux jours de travail pour une cinquantaine de photos. Si vous vous en souvenez bien, nous avions sacrifié la Slovénie pour passer douze jours à Ljubljana où nous avons seulement travaillé pour rattraper notre retard. Nous aimerions sincèrement être plus régulier sur le blog mais il faut dire la vérité, nous n’y arrivons pas ! Néanmoins une session de rattrapage est prévue dans les mois à venir car nous avons vraiment pris trop de retard. En tout cas les vacances ne signifient rien de plus, pour nous, que la poursuite de notre voyage. Seul différence, après l’épreuve du froid pendant l’hiver, nous avons à lutter aujourd’hui contre la chaleur qui rend nos nuits dans la camionnette bien inconfortables.

 

 

Enfin, nous aimerions vous faire partager quelques conseils de lectures légères et agréables pour ces vacances. Dans les prochains jours, nous allons publier deux ou trois articles sur le sujet. Je vous laisse les découvrir.

 

Mais sans plus tarder, je ne saurais trop vous conseiller la lecture d’un auteur très connu et très abordable, Milan Kundera.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un auteur tchèque qui vit en France depuis 1977. Et ces livres sont vraiment bons ! J’avais lu, avant le voyage, « Le Petit livre du rire et de l’oubli ». Puis, lors de notre périple, le plus célèbre ouvrage de l’auteur « L’Insoutenable légèreté de l’être » et enfin, pendant nos vacances grecques, « La Valse aux adieux ». Le style de l’auteur se retrouve dans tous ses ouvrages, qui, finalement, se ressemblent beaucoup. Cet homme est extrêmement habile et déconcertant lorsqu’il s’agit de fouiller notre intimité. Il s’amuse, avec une légèreté étonnante, à nous montrer combien nous sommes impuissants à nous comprendre nous-même et à comprendre les autres, tout comme nous sommes impuissants, le plus souvent, face aux événements qui nous entourent et nous façonnent. C’est léger et drôle, triste et tragique, mais surtout, c’est neutre, sans aucun parti pris. Voilà pourquoi lire Milan Kundera est à la fois extrêmement agréable mais aussi, souvent, un peu dérangeant. Ce « philosophe de l’intime » est un vrai virtuose et il sait rester simple. C’est l’un de mes auteurs préférés, de loin, et je suis certains qu’il vous fera passer de très bons moments, même si, ne m’en voulez pas trop, on ressort rarement indemne après avoir parcouru l’un de ses livres.

 

 

Si vous me le permettez, j’aurai un dernier conseil pour ces vacances.

 

Pour ceux qui ne peuvent pas partir, regardez mieux autour de chez vous, le voyage est accessible partout. Notre propre ville, notre département ou notre région, recèle de richesse bien souvent méconnues car trop proches pour qu’on s’y intéresse. La France n’est pas la première destination touristique du monde pour rien, c’est un pays magnifique, c’est vrai, et notre voyage continue de le confirmer. Et puis reste la solution d’un bon livre, d’une nouvelle activité, etc, le voyage est à la porté de tous.

 

Mais pour ceux qui ont la chance de partir quelque part à « l’étranger », je les encourage à un peu plus d’audace. Franchement, aujourd’hui c’est facile et il y a de nombreux moyens pour le faire même lorsqu’on a un petit portefeuille. Car, sur notre route, les Français sont rares, même inexistants, sauf, et là ils pullulent, dans les destinations touristiques les plus classiques : Prague, Budapest, Venise et Dubrovnik. Les champions de l’aventure restent les Allemands puis les Anglais, que l’on croise un peu partout et bien souvent dans des endroits inattendus. Nous comprenons toujours un peu plus le stéréotype qu’on nous rabache à longueur de temps sur les Français qui sont « fiers » et « arrogants », « qui ne s’intéressent pas aux autres » et « qui ne parlent pas anglais », pire « qui ne veulent pas parler anglais » nous dit-on. Et leur manque de curiosité à l’égard de l’étranger semble confirmer en partie ces stéréotypes. Pour un pays qui se veut une vocation universaliste, il n’y a pas de pire contresens que de ne pas s’intéresser au monde qui l’entoure. Et surtout en Europe, ou « l’étranger » et un mot qui ne convient pas vraiment à des pays qui nous ressemblent tellement. Partir quelque part en Europe c’est de la « petite aventure sans risques et… sans grande aventure », ce que nous confirme aussi ce voyage. Et s’il vous fallait un dernier exemple pour vous assurer de mes dires, allez donc passer une semaine de vacance au Kosovo. Endroit tout à fait sûr, où nous avons passé deux semaines excellentes, avec des gens très accueillants, à majorité musulmane et qui pourtant vous ressemblent en tout point, boivent du vin, ne portent pas de foulard, etc. Et la présence des « internationaux », tout comme en Bosnie-Herzégovine vous apportera une véritable touche d’exotisme, de différence.

 

 

Alors à chacun son voyage, les possibilités sont infinies, et, si on sait y mettre un brin d’audace, elles sont aussi pleines de surprises.

 

Bon vent,

 

Michel

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