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24 October 2006

Kosovo - Kosova

Combats et mouvements de

population au Kosovo en 1998

 

Un bras de fer serbo-albanais

 

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Par Cécile Marin :

 

Les combats entre février et décembre 1998, principalement dans la région de la Drenica, au centre de la province, ont provoqué le déplacement et la fuite de dizaine de milliers de personnes vers le Monténégro et l’Albanie

 

Lire l’article de Jean-Arnault Dérens et Sébastien Nouvel, « Le Kosovo entres massacres et marchandages », avril 1998.

 

Sources : Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR)

 

http://www.unhcr.ch/refworld/maps/europe/

 

 

Sources : http://carto.eu.org/article605.html

 
 

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23 October 2006

Ferizaj (Urosevac en serbe)

Dimanche 23 avril 2006

 

medium_P1040515.JPGLe petit déjeuner de ce matin est tout à fait royal, à l’image de notre repas de la veille et nous repartons au centre ville le ventre lourd ! Pour rentrer à Pristina nous prenons le « combi », camionnette Volkswagen mini-bus. Une fois le plein de passager effectué, le chauffeur nous emmène… une véritable course poursuite, Schumacher n’a qu’à bien se tenir ! Tout le monde paye 1 euro quelque soit l’endroit où il descend. Les dépassements sont justes, très justes, et la fin de la course est un soulagement !

 

 

Nous arrivons à Pristina, prenons le temps d’une petite « mission photo », notamment pour prendre le « boulevard Billmedium_P1040570.JPG Clinton », passons chez Emilie pour prendre nos affaires, puis repartons à l’université où nous avons rendez-vous avec Faton, président d’une association qui s’occupe de volontaire à Ferizaj.  A 17h, nous le retrouvons avec l’un de ses amis et nous les suivons en voiture. Nous nous arrêterons dans une station service pour prendre un café. C’est l’occasion des présentations et d’une bonne discussion.

 

 

Faton est plutôt optimiste et veux l’indépendance pour son pays. Les « once upon a time it was like this, or like that » (une fois dans l’histoire, les choses étaient ainsi, ou comme cela) des Serbes le fond sourire car, pour ces derniers, le Kosovo est le berceau historique de l’Etat serbe.  Pour lui les choses sont beaucoup plus simple.Take it as it is now and try to do it better, that’s all” (prenez la situation telle qu’elle est aujourd’hui et essayez de la rendre meilleure, c’est tout), me répond-il. Il nous dira aussi que selon je ne sais plus quel sondage, les Kosovars sont les personnes les plus optimistes sur terre après les gens de Hongkong. Pourquoi pas ! Enfin, au sujet de l’ONU, il pense que ce dernier a fait une énorme bêtise de dire qu’il y avait les Serbes d’un côté et les Albanais de l’autre. Il aurait dû les faire travailler ensemble.

 

medium_P1040576.JPGNous reprenons la route et arrivons à Ferizaj pour la visite de l’association QPEA (Quendra për përparimin e edukimit dhe arsimit – Center for promotion of education – Centre pour la promotion de l’éducation). Arrive ensuite le père de Faton qui travaille comme expert au ministère de l’éducation et deux autres personnes dont un peintre. Après les présentations et les politesses d’usage, nous garons notre camionnette sur un parking juste à côté, à la place de leur 4x4 qui est une « donation des internationaux ». Sur le parking une bande de gamin s’amuse à brûler un carton et à sauter par-dessus. Nous partons à bord de leur jeep et avant d’aller au restaurant, nous passons devant l’immense base militaire américaine qui s’étend sur des kilomètres. Dommage qu’il fasse nuit mais c’est extrêmement impressionnant !

 

Au restaurant, flambant neuf, nous sommes rejoins par un anesthésiste qui travaille à Strasbourg depuis six mois et qui va rempiler pour six autres. Il est avec sa femme et son frère. Il est très sympathique et nous aurons une excellente discussion, notamment sur l’identité et l’Union européenne. Nous tomberons d’accord sur le fait que les institutions européennes manquent d’efficacité car il manque un réel gouvernement. Mais aussi que le fossé et immense entre « eux » et « nous » et qu’il faut prendre notre temps pour les élargissements. C’est l’avis de mon interlocuteur, alors qu’il est albanais et qu’il aime son peuple. Mais il pense qu’il vaut mieux dire la vérité, la réalité. Il me répète que « c’est à partir de la réalité que l’on peut construire l’avenir ». Et la réalité est que le fossé est « immense ». Il a raison ! Il me dit qu’il faut aider le Kosovo, mais qu’il ne faut pas se presser, qu’ils ne sont pas obligés de rentrer dans l’Union européenne immédiatement.

 

Après cette excellente soirée on nous emmène ensuite à notre hôtel. Ce dernier est plutôt kitch mais cela nous est bienmedium_P1040589.JPG égal. C’est quand même la première fois qu’on nous paye l’hôtel ! Cinq minutes à peine après notre arrivée nous sommes victimes d’une coupure de courant !!! Heureusement elle ne dure que dix petites minutes. Au balcon les crapauds du marais d’à côté fond un vacarme d’enfer ! Nous pendons notre linge un peu partout,  celui lavé à Belgrade qui est toujours humide et ne tardons pas à nous coucher.

 

Michel 

 

22 October 2006

Vushtrri (Vucitrn en serbe)

Samedi 22 avril 2006

 

Aujourd’hui nous avons rendez-vous avec Paul Chambry, le directeur de l’Espace Culturel Français. Si nous sommes aumedium_PICT0007.JPG Kosovo, c’est grâce à lui car il nous a promis de payer l’assurance auto de 230 euro qui était nécessaire pour entrer dans le « pays ». En l’échange de quoi, il tient à nous « exploiter » au maximum jusqu’à mercredi, jour de notre départ pour le Monténégro.

Nous organiserons donc, avec les coordinateurs de français un petit tour du Kosovo agrémenté de quatre interventions. La négociation est difficile car nous ne pouvons pas rendre visite à tous les professeurs ici présent et certains ne manquent pas de nous faire comprendre leur frustration.

 

 

Plus tard dans l’après-midi nous montons en voiture avec Jaffer, l’un des professeur de français qui tient à nous montrer sa ville, Vushtrri. C’est une ville de 60000 habitants mais qui semble à peine en abriter la moitié. Il nous medium_P1040430.JPGmontre son lycée qui fut reconstruit grâce à la Région Rhône Alpe puis nous fait faire un petit tour de la ville, le vieux pont romain, le centre, la mosquée et le vieux château, romain lui aussi. Une fois de plus nous retrouvons cette ambiance orientale que nous avions trouvée à Mostar. La ville est une sorte de gros marché permanent et l’impression de « désordre ordonné » est toujours aussi sympathique. Partout des bâtiments en construction mais qui restent inachevés et, devant chaque magasin, l’indispensable groupe électrogène car les coupures de courant sont fréquentes. Nous finissons par prendre place à la terrasse d’un café.

 

 

medium_P1040455.4.JPGNous parlons de la guerre. Sans cesse il nous dira qu’il regrette la Yougoslavie de Tito. Il trouve stupide qu’on lui dise qu’il collabore si il parle à un serbe, ou encore qu’on le fasse culpabiliser si il va en Serbie, ce qui ne serait pas arrivé avant. Pendant la guerre, 50% de la population, soit 1million de personnes, ont quitté le Kosovo. Lui, il est parti avec sa femme et ses enfants en Allemagne, où vivait la sœur de sa femme. Il a trois filles et deux garçons. La plus grande, 25 ans, est déjà marié et à trois enfants. Nous parlons aussi du terrible problème du chômage des jeunes. Enfin, il s’attarde sur ses souvenirs de guerre. Les Serbes sont venus dans son village et lui ont dit qu’à 8h30 il devait quitter son domicile. Sur la route il s’est fait voler son argent. Il a demandé au soldat serbe qui le volait qu’il lui laisse au moins 20 mark sur les 80 qu’il lui a donné. Il l’a menacé de le tuer devant toute sa famille. Jaffer regrette beaucoup que la guerre est éclatée. « C’était bizarre ! » répétera-t-il plusieurs fois, « la guerre, c’était bizarre ». Un peu comme si il disait, « comment a-t-on pu en arriver là », ou encore comme si il avait encore du mal à s’imaginer que cela est bel et bien arrivé.

 

 

Nous allons ensuite à Mitrovica. Le paysage est magnifique. Arrivé là bas, toujours des mosquées et des vendeurs avec leur étale un peu partout. Nous nous dirigeons vers le fameux pont qui divise la ville en deux entre Serbes et Albanais. Il est fermé, bourré de barbelés et avec le maintenant rituel « headquarter ONU - UE ». Arrivé au pont nous prenons des photos et filmons. Le militaire français s’approche aussitôt. Nous n’avons pas le droit. Il nous dit de venir et je dois, devant lui, effacer les photos que je viens de prendre ainsi. Nous entamons la discussion avec ces deux jeunes soldats qui viennent de Colmar. Il leur reste 27 jours « à tirer » après 3 mois de présence. Nous leur expliquons notre voyage qui les enthousiasme. Ils sont jeunes, surtout celui qui nous a arraisonné. Puis nous allons, à leur conseil, au campement qui se trouve juste derrière. On se croirait au Vietnam ! Fort Alamo ! Nous sommes interpelés par les militaires à l’entrée. Ils sont vraiment jeunes, 23 ans maximum, armés jusqu’aux dents. Finalement nous ne pourrons pas entrer car il faut impérativement une permission spéciale. Dommage ! Enfin nous partons rejoindre notre hôte qui nous ramène chez lui.

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La maison de Jaffer est grande, à l’écart du centre ville, avec au rez de chaussée le garage que tiennent ses deux fils. Quel dommage de ne pas avoir notre camionnette avec nous ! Nous aurions pu faire notre vidange avec des pros ! Nous montons et nous regardons la télévision après s’être fait servir du coca et un café. On nous propose le repas. Il sera excellent : purée, fromage style feta, salade, mini bourrek et viande fumé avec du pain fraîchement fait par madame. Nous aurons le droit à une coupure d’électricité avant la fin du repas. Tout de suite est démarré le groupe électrogène. Puis, après le repas, je propose de regarder les photos du voyage. On nous ramène du thé et milles gâteaux. Nous sommes de vrais pachas et toujours servis par les femmes. Ce trop plein d’hospitalité est loin de nous mettre à l’aise, bien au contraire ! Seuls les hommes regardent les photos, les femmes étant vite partis s’occuper du service. L’électricité revient. Nous demandons à nous coucher. Notre hôte insistera pour que nous ne travaillions pas dans notre chambre mais dans une pièce spéciale. Soit ! Nous pourrons fumer et on nous apportera tout le nécessaire à boire plus, quelques minutes plus tard, une coupe de fruit. Hallucinant ! Il y aura une seconde coupure de courant juste avant que je finisse mon travail et que je parte rejoindre les bras de Morphée.

 

Michel 

20 October 2006

Les pays membres du Conseil de l'Europe


 
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 Source: portal.coe.ge

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19 October 2006

Le Conseil de l'Europe, parrain de notre projet

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Le Conseil de l'Europe est le parrain de notre projet dans le cadre du programme "2005, année européenne de la citoyenneté par l'éducation"

 

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A propos du Conseil de l'Europe

 

 

 

Origine et composition


Le Conseil de l'Europe, la plus ancienne (1949) organisation politique du continent:
• regroupe 46 pays dont 21 Etats de l'Europe centrale et orientale, a reçu la candidature de deux autres pays (Bélarus et Monténégro), et a accordé le statut d'observateur à 5 autres Etats (Saint-Siège, Etats-Unis, Canada, Japon et Mexique)
• est distinct de l'Union européenne des "25", mais jamais aucun pays n'a adhéré à l'Union sans appartenir d'abord au Conseil de l'Europe,
• a son siège à Strasbourg (France).

 

Buts


Le Conseil de l'Europe a été créé afin:
• de défendre les droits de l'homme et la démocratie parlementaire et d'assurer la primauté du Droit,
• de conclure des accords à l'échelle du continent pour harmoniser les pratiques sociales et juridiques des Etats membres,
• de favoriser la prise de conscience de l'identité européenne fondée sur des valeurs partagées et transcendant les différences de culture.

A partir de 1989, il a pour mission particulière:

     
  ''Le but du Conseil de l'Europe est de réaliser une union plus étroite entre ses membres...''

Art. 1er - Statut du Conseil de l'Europe
 
     

• d'être un point d'ancrage politique et le gardien des droits de l'homme pour les démocraties post-communistes de l'Europe,
• d'aider les pays d'Europe centrale et orientale à mettre en oeuvre et à consolider les réformes politiques, législatives et constitutionnelles parallèlement aux réformes économiques,
• de fournir un savoir-faire dans des domaines tels que les droits de l'homme, la démocratie locale, l'éducation, la culture, l'environnement.

 

Mandat politique


Le nouveau mandat politique de l'Organisation a été défini lors du Sommet du Conseil de l'Europe à Vienne en octobre 1993. Les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont décidé que le Conseil de l'Europe serait le gardien de la sécurité démocratique fondée sur les droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit. La sécurité démocratique est un complément essentiel de la sécurité militaire, car elle est la condition de la stabilité et de la paix sur le continent.

Lors du Sommet de Strasbourg, en octobre 1997, les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont adopté un plan d'action pour renforcer le travail du Conseil de l'Europe dans quatre domaines: démocratie et droits de l'homme, cohésion sociale, sécurité des citoyens, et valeurs démocratiques et diversité culturelle.

Le Troisième Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement du Conseil de l'Europe, qui s'est tenu à Varsovie les 16 et 17 mai 2005, s'est conclu par l'adoption d'une Déclaration politique et d'un Plan d'action fixant les tâches principales de l'Organisation pour les années à venir :
- promouvoir les valeurs fondamentales communes telles que les Droits de l'homme, l'Etat de droit et la démocratie
- renforcer la sécurité des européens en combattant notamment le terrorisme, le crime organisé et la traite des êtres humains
- développer la coopération avec les autres organisations internationales et européennes

Aujourd'hui, l'Organisation poursuit son élargissement tout en renforçant le contrôle du respect, par tous les Etats membres, des obligations et des engagements acceptés lors de leur adhésion.

 

Mode de fonctionnement


Le Conseil de l'Europe a pour principaux organes:
• un Comité des Ministres composé des 46 Ministres des Affaires étrangères ou de leurs Délégués siégeant à Strasbourg (Ambassadeurs/Représentants Permanents), organe de décision de l'Organisation,
• une Assemblée parlementaire regroupant 630 membres (315 titulaires et 315 suppléants) issus des 46 parlements nationaux. Le Président en exercice est René van der Linden (Pays-Bas, PPE/DC),
• un Congrès des pouvoirs locaux et régionaux composé d'une Chambre des pouvoirs locaux et d'une Chambre des régions. Le Congrès est présidé par Halvdan Skard (Norvège, SOC)
• un Secrétariat Général composé de quelque 1800 fonctionnaires et dirigé depuis septembre 2004 par le Secrétaire Général Terry Davis (Royaume-Uni, SOC), ancien vice-Président de l'Assemblée parlementaire et ancien Président du groupe socialiste à l'Assemblée.

 

Budget ordinaire


190.148.800 euros pour 2006.

 

Réalisations concrètes


• 200 conventions ou traités européens ayant force de loi et dont beaucoup sont ouverts aux Etats non membres, sur des questions allant des droits de l'homme à la lutte contre le crime organisé et de la prévention de la torture à la protection des données ou à la coopération culturelle.
• Des recommandations aux gouvernements définissant des principes directeurs en matière de droit, de santé, de médias, d'éducation, de culture, de sport.

 

Dimension paneuropéenne


L’adhésion depuis novembre 1990, de 21 pays d'Europe centrale et orientale, a permis au Conseil de l’Europe d’acquérir une véritable dimension paneuropéenne et de devenir ainsi l’Organisation de la Grande Europe.


15.06.2006

Sources: site web du Conseil de l'Europe (http://www.coe.int)