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13 July 2006

Analyse Bosnie-Herzégovine 1

Bosnie-Herzégovine

 

 

Première partie

 

 

 

La richesse de notre séjour dans ce « pays » tout à fait particulier ne nous donne pas la possibilité de tout dire dans un seul article. Celui-ci sera donc le premier d’un volet en deux parties.

 

 

Concentré d’Europe ! Voilà ce qui me vient à l’esprit après avoir quitté ce « pays ». L’analogie est la même avec l’ex-Yougoslavie.

 

En effet, on assiste, avec les guerres des années 1990, à une sorte « d’histoire européenne », mais à une échelle géographique et temporel bien plus réduite.

 

 

 

    La Bosnie-Herzégovine, un concentré d’Europe

 

 

Les nations de cette fédération vont acquérir leur indépendance par la guerre (si ce n’est l’exception récente du Monténégro) et l’idée nationale sera à l’origine de nombreux déplacements de population et même de nettoyages ethniques. Rien de très « original » au regard de l’histoire européenne !

 

Pourtant, pour les européens de l’ouest, où l’idée nationale est tout de même arrivée à un stade de maturité nécessaire pour enfin commencer la construction de l’Union européenne, ce qui c’est passé en ex-Yougoslavie dans les années 1990 est tout à fait incompréhensible.

 

Mais c’est sans penser qu’en Europe centrale et orientale, les nations n’existent pas depuis plus de 200 ans comme la France. Pour la plupart elles n’ont quasiment jamais eu l’occasion d’exister, toujours conquises ou occupées par d’autres empires (turc, russe, allemand, français, etc) et certaines n’ont réellement jamais existé en tant que nation (Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Kosovo, etc).

 

De plus, à bien comparer, il aura suffit d’une quinzaine d’année à l’ex-Yougoslavie pour réaliser ce que les européens de l’ouest ont mis plus de 150 ans à effectuer, à grands coups de conflits jusqu’au bouquet final des deux guerres mondiales. En fait, les « barbares » des Balkans ne tiennent pas la comparaison avec les prouesses guerrières et destructrices de l’Europe de l’ouest pendant ces deux derniers siècles.

 

 

 

    In varietate, Concordia ?

 

 

Pour revenir à la Bosnie-Herzégovine, ce petit « pays » est, de manière étonnante, une sorte de « petite ex-Yougoslavie » à lui seul. Car ce n’est pas vraiment un pays. C’est plutôt une ex-région de l’ex-Yougoslavie, composée, comme nous le dira un élève, de « trois nations et trois vérités ».

 


En effet, la Bosnie-Herzégovine est divisée en deux parties.La première est elle-même composée de deux parties, la Fédération croato-musulmane, majoritairement composée de Bosniaques le plus souvent de confession musulmane et de Croates le plus souvent de confession catholique. La seconde est la République serbe de Bosnie (Republiqua Srbska), majoritairement composée de Serbes le plus souvent de confession orthodoxe.

 

Le pays fût le plus durement touché par les guerres balkaniques. En Bosnie-Herzégovine, la guerre a commencée, officiellement, le 6 avril 1992, faisant plus de 220000 morts, donnant lieu à de nombreux nettoyages ethnique (massacre de Sebrenica, etc) et la paix règne enfin depuis les accords de Dayton en 1995.

 

Mais ces accords ont entériné la division ethnique du pays et ce dernier est toujours une sorte de colonie, de protectorat européen où le représentant de l’ONU qui dirige le pays détient un pouvoir quasi absolu. Enfin, la force militaire de 6000 hommes qui se trouve sur place, dirigée par l’Union européenne, l’EUFOR, a pour mission de maintenir l’ordre.

 

 

    Une sorte de protectorat onusien géré par l’UE

 

Sur ce dernier point, à bien y réfléchir, la situation est « paradoxale ». Vous vous déplacez dans un minuscule pays où trois entités, trois religions, qui avaient réussies à vivre ensemble dans la tolérance se retrouvent gouvernées par l’Union européenne, composée de pays qui vivent enfin dans la concorde après plusieurs siècles de haine réciproque.

 

Pour vous donner un exemple, lorsque nous nous retrouvons à Mostar, nous déambulons dans une ville où cohabitent les ruines, les églises catholiques et les mosquées ainsi que les soldats de l’EUFOR tantôt marqués par l’écusson français, allemand, belge ou encore espagnol. Et vous pouvez payer en monnaie croate, bosniaque et même en euro… un « melting pot européen » tout à fait inédit !

 

 

 

Cette situation particulière nous fait réaliser d’une tout autre manière ce que veut dire « la communauté internationale ». Pendant les deux semaines que nous passerons en Bosnie-Herzégovine, nous croiserons de nombreux soldats et convois de l’EUFOR, toujours avec des drapeaux différents : anglais, allemand, roumain, suédois, turc, espagnol, italien, autrichien, finlandais, ONU (Organisation des Nations Unies), OSCE (Organisations pour la Sécurité et la Coopération en Europe), UNHCR (Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies), etc. On a, effectivement, l’impression que le monde entier est ici !

 

Et de même pour les dons. Rien qu’à Mostar vous trouvez le « Vieux pont », financé assez largement, un autre vieux pont financé par le Luxembourg, un centre de jeunesse par l’Espagne, les bains publics par l’Italie, les mosquées par la Turquie ou l’Arabie saoudite, etc. On peut alors ressentir cette situation du point de vue d’un autochtone et c’est vrai que l’on se sent « occupé ». Mais comme c’est une occupation « multicolore », cette dernière reste acceptable, même si, à dire vrai, on attend tout de même avec impatience le départ des « internationaux ».

 

 

 

    Questions sans réponse

 

Pendant notre séjour nous nous posons tout de même deux questions auxquelles il est difficile de trouver des réponses satisfaisantes. La première concerne le mélange incroyable de population.

 

Quelle histoire, quels événements ont contribué à aboutir à cette situation où tant de populations différentes cohabitent sur un espace si réduit ? La seconde question reste la plus délicate, la plus mystérieuse et concerne tous les êtres humains de tout temps et de tous continents. Comment arrive-t-on à une situation de conflit, de haine de l’autre, d’extermination ethnique entre des populations qui entretenaient autrefois des liens de tolérance et même d’amitié ? Quelle étrange mécanique fait ressurgir à la surface la bête qui sommeil en chacun de nous ? (Pour cette dernière question je ne m’aventurerai pas à tenter une explication tant le développement serait long et fastidieux).

 

 

Pour la première question, un constat s’impose. A bien regarder un atlas historique, on constate que la Bosnie-Herzégovine marque l’extension ultime de l’Empire ottoman, une sorte de frontière entre catholiques de l’empire austro-hongrois et musulmans. C’est un lieu de friction entre grands empires, comme l’Europe centrale en général. Mais pour la Bosnie-herzégovine c’est tout à fait particulier. Une sorte d’épicentre où se rencontrent les grandes influences religieuses : catholique, orthodoxe et musulmane.

 

Réinventer le vivre ensemble dans ce « pays » est un challenge de taille tout à fait symbolique. Si l’Union européenne souhaite sincèrement réaliser une union démocratique multiculturelle, ce dont elle n’a pas vraiment le choix si elle veut subsister et se renforcer, c’est à cet endroit de l’Europe qu’il faut chercher des solutions.

 

 

 

    Sarajevo, nouvelle Jérusalem ?

 

 

Je me prends d’ailleurs à un comparatif osé mais qui me semble pourtant porteur de sens. Si vous prenez le cas de Jérusalem, il est tout à fait certain que trouver la clé du vivre ensemble à cet endroit sera un progrès fantastique pour l’avancement de la paix et du respect identitaire dans le monde.

 

Si on me demandait un jour de choisir la capitale de la futur fédération mondiale (on a bien le droit de rêver à des choses tout à fait réaliste), je n’aurais pas l’ombre d’une hésitation, mon choix serait Jérusalem ! Mais, bien entendu, je ne pense pas qu’il faille une seule capitale pour le monde, Jérusalem ne représentant pas assez l’Asie, par exemple.

 

Quant à l’Europe il en va de même. Nous avons une petite Jérusalem qui s’appelle Sarajevo. Et si vous y réfléchissez bien, cette ville où vous trouvez une foule de mosquées, d’églises catholiques et orthodoxes, et qui a subit un terrible siège de plusieurs années, se trouve à la confluence de trois grandes religions matrices de l’Europe.

 

 

    Eviter le choc des civilisations  

Aujourd’hui se pose la question des frontières, la question du l’essence même du projet européen. Vue comme la question de la Turquie dérange, tout comme celle de l’immigration, on ne peut que se rendre à l’évidence : la religion musulmane dérange !

 

Pour beaucoup d'européens chrétiens, un musulman n’est pas un européen, à part si il est discret et ne demande pas la permission de construire des mosquées. A ce petit jeu les européens passent à côté d’un des points clé de leur identité et prennent un chemin tout tracé, celui du repli identitaire. Nous savons tous où cela va nous mener et le « choc des civilisations » ne sera sans doute plus une idée abstraite.

 

 

 

    Que veut-on faire de l’Europe ?

 

Que veut-on faire de l’Europe ? Une grande nation chrétienne ou « le lieux privilégié de l’espérance humaine » (préambule de la Constitution), celui de la démocratie et du respect des Droits de l’homme, de la concorde et de la prospérité ? Voilà la nature du projet européen et celui-ci nécessite de l’audace, de la confiance et de l’ouverture… et beaucoup de travail !

 

Si l’Europe des six avait choisie, comme une évidence, Bruxelles et Luxembourg pour capitales, donc les pays les plus petits et qui représentent tous deux une excellente synthèse des six pays de l’époque, il faut comprendre que pour la « grande Europe », ces deux capitales ne sont plus vraiment « adaptés ». A moins que « l’est européen » ne continue d’être une sorte d’extension de l’ouest. Au risque de complications futures intenables et, une fois de plus, de rater l’objectif fondateur européen.

 

Si l’Union européenne doit s’étendre jusqu’à la frontière russe et à la Turquie, le changement de nature est plus que conséquent. Il y aura alors au minimum neuf pays à majorité orthodoxes (Monténégro, Serbie, Macédoine, Grèce, Bulgarie, Roumanie, Moldavie, Ukraine, Biélorussie) qui représentent une population de plus de 100 millions de personnes, auxquelles il faut ajouter toutes les minorités orthodoxes dans les autres pays européens. Et du côté musulman, il y aura quatre pays (Turquie, Albanie, Kosovo et Bosnie-Herzégovine) qui représentent une population de près de 80 millions d’habitants, auxquelles il faut rajouter les très nombreux musulmans présents dans les autres pays européens (rien qu’en France, plus de 5 millions, deuxième religion du pays).

 

Je précise tout de même (même si c’est une évidence) que tous les orthodoxes ne sont pas les mêmes, tous comme les musulmans et tout comme un catholique français est bien différent d’un catholique slovaque ou encore espagnol.

 

 

 

    Sarajevo, la ville du vivre ensemble européen ?

 

 

Durant notre cours séjours à Sarajevo, j’ai eu l’occasion de déambuler dans l’immense cimetière qui se trouve légèrement en périphérie. C’est l’un des plus impressionnants et des plus beaux que j’ai vu. Il s’étend sur les deux flancs d’une colline, avec une nette démarcation entre les tombes musulmanes, très sobres, dont la pierre tombale est toujours blanche et les tombes chrétiennes, à l’allure beaucoup plus imposante, toujours de couleurs grises ou noires.

 

Au milieu de cette étendue déconcertante, se trouve un sanctuaire en forme d’arc de cercle. Ce dernier est composé de sorte d’alvéoles, dont cinq plus importantes, chacune d’entre elles surmontés d’un symbole religieux différent : l’étoile juive, la croix catholique, une rose (j’avoue mon ignorance sur la signification de ce symbole), la croix orthodoxe et le croissant musulman.

 

C’est devant cet édifice surprenant que je n’ai pus m’empêcher de penser que c’est dans cette ville, carrefour des religions, carrefour européen par excellence, que le challenge du « vivre ensemble » est le plus prégnant.

 

 

 

Alors Sarajevo, ville meurtrie et consubstantiellement multiethnique, comme l’une des futurs nouvelles capitales européennes, porteuse de sens pour réinventer le vivre ensemble de la futur réalité de l’Union européenne ? Cela me semble tout à fait cohérent et… audacieux, à l’image du projet européen.

 

 

Mıchel

19:10 Posted in ANALYSES | Permalink | Comments (0)

07 July 2006

Livre, voyage.

L’ART DU VOYAGE

 

Alain de Botton

 

Ce livre est un régal, comme d’ailleurs, tous les livres de Alain de Botton. De façon légère et agréable, l’auteur médite sur le thème du voyage en se référant, pour chacun des thèmes traités, à des écrivains, peintres ou voyageurs connus. Le livre est également agrémenté de photos qui illustrent efficacement les propos de l’auteur.

 

Cinq thèmes : « le départ », « les motifs » (du départ en voyage), « les paysages », « l’art » et enfin « le retour ».

 

medium_Lart_du_voyage.2.jpgPourquoi cette envie du voyage ? Pourquoi partir ? La vie est-elle plus intéressante lorsqu’on part pour une destination lointaine ? Comment choisissons nous notre lieu de vacances ? Savons nous vraiment regarder convenablement un paysage ? Qu’est-ce que la beauté ? Comment échapper à ses habitudes ? Autant de questions auxquelles l’auteur répond avec finesse et intelligence tout au long des 272 pages du livre.

  

 

 

Au cours d’un voyage à La Barbade et à l’aide de J.- K. Huysmans, Alain de Bottom réfléchit sur les raisons qui nous poussent au voyage, à cette croyance que si l’on part en direction d’une destination aussi mythique que les îles au sable blanc bordées de palmiers, le bonheur ne peut être qu’au rendez-vous. Mais la différence est souvent bien grande entre la simple photographie d’une brochure touristique et la vie réelle qui se déroule là-bas. Sans compter que le problème le plus important est que l’on s’emmène avec soit et qu’on ne se débarrasse pas aussi facilement de ses soucis, de son passé, de ses angoisses et d’un esprit qui, même dans les îles, continue de penser à milles et unes choses qui n’ont aucun rapport avec l’endroit où l’on se trouve.

 

Après une méditation sur les « lieux de voyage » dont Charles Baudelaire fut l’un des premiers à leur rendre hommage, ainsi que le peintre Edward Hopper, l’auteur réfléchit sur la notion d’exotisme au cours d’une excursion à Amsterdam. Il nous parle de Flaubert et de son amour pour l’Orient en particulier de l’Egypte. Un amour d’autant plus grand qu’il pense trouver dans cette civilisation tout le contraire de la sienne, une société bourgeoise qu’il exècre.

 

Puis vient le tour de la curiosité comme grande cause de départ. En comparant un séjour de quelques jours à Madrid et le formidable voyage de Alexandre von Humboldt dans le continent sud-américain, l’auteur pose le problème de ce qu’il reste réellement à découvrir. Lorsque Humboldt entreprit son voyage en 1799 tout était à faire et à son retour il publia les trente volumes de son Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent. Mais aujourd’hui, que reste-il à explorer ? Peut-on vraiment découvrir quelque chose dont les guides touristiques ne parlent pas déjà en terme très précis ?

 

Au cours d’un séjour dans la région des lacs en Grande-Bretagne, William Wordsworth nous rappelle combien la vie dans les grandes cités perturbe l’homme en l’éloignant de la nature. « Le poète accusait la ville d’engendrer toutes sortes de sentiments destructeurs : anxiété au sujet de notre position dans la hiérarchie sociale, envie à l’égard du succès d’autrui, orgueil et désir de briller aux yeux d’inconnus. Il pensait que les citadins n’avaient aucunes liberté d’esprit, qu’ils étaient les esclaves de ce qui se disait dans les rues ou à la table du dîner. Si bien pourvus qu’ils fussent, ils désiraient toujours de nouvelles choses, dont ils n’avaient pas vraiment besoin et dont leur bonheur ne dépendait pas. Et dans ces lieux pleins de gens anxieux, il semblait plus difficile de nouer des relations sincères avec les autres que dans une ferme isolée. » Wordsworth aura ces vers : « Si mêlé au tumulte du monde, je me contente de mes modestes plaisirs, et si j’ai vécu […] à l’écart des petites inimitiés et des désirs bas, c’est à vous que je le dois […] Ô vents et sonores cataractes ! À vous, montagnes ! À toi, Nature ! » .

 

Enfin le livre continue avec Edmund Burke et Job lors d’un voyage dans le désert, avec Vincent Van Gogh en Provence, John Ruskin sur le thème de la possession de la beauté et Xavier de Maistre pour le retour à Hammersmith et le thème de l’habitude.

 

 

Un livre idéal pour allier plaisir et réflexion, pour apprendre sur nous même et les hommes illustres cités précédemment.

 

 

Michel

 

Source photo: http://www.amazon.fr

14:50 Posted in LIVRES | Permalink | Comments (3)

Stage en Europe

 

 

LEONARDO DA VINCI

 

 

(L’EUROPASS – FORMATION)

 

Vous souhaitez vous enrichir d’une expérience professionnelle dans un autre pays européen,  améliorer vos compétences linguistiques et vous donner toutes les chances de mieux maîtriser un univers professionnel aujourd’hui largement internationalisé. Le programme Leonardo da Vinci vous permet de réaliser un stage dans l’un des pays européen de votre choix.

 

Depuis la création du programme en 1995, plus de 127000 personnes en formation ont réalisé, grâce à lui, un stage dans un autre pays européen.

 

POURQUOI PARTIR ?

 

Parce que l’avenir appartient à l’Europe. Et à sa jeunesse. Alors autant s’y préparer…

Un séjour de formation dans un autre pays – en entreprise ou dans un centre de formation – c’est tout d’abord la rencontre avec une approche du travail inhabituelle et la découverte d’autres technologies.

C’est aussi la possibilité d’enrichir sa personnalité, d’être confronté à une culture différente, de pratiquer et perfectionner une langue étrangère, d’accroître son autonomie, de se faire de nouveaux amis…

C’est enfin – et peut-être surtout – l’occasion de s’offrir un atout professionnel supplémentaire. Et d’augmenter ses chances de trouver un emploi en rapport avec son savoir-faire dans son propre pays ou à l’étranger.

 

 

COMMENT FONCTIONNE LEONARDO DA VINCI ?

 

■ Le programme Leonardo da Vinci vous permet de réaliser un stage dans un autre pays européen.

 

■ La Commission européenne vous verse une bourse pour vous aider à financer votre séjour.

 

■ Les stagiaires peuvent être accueillis dans des établissements de formation professionnelle ou dans des entreprises.

 

Pour participer, il vous suffit de vous rendre au bureau des relations internationales de votre université et de demander un dossier de candidature.

 

 

UN RÉEL SUCCÈS !

 

« Le programme a acquis une grande réputation pour la promotion d’une mobilité transnationale permettant aux participants d’acquérir une expérience professionnelle, une éducation ou une formation à l’étranger. Il a apporté son soutient à des échanges et à des placements pour près de 127000 personnes en formation. Ces expériences ont contribué à l’épanouissement des jeunes en les aidant à prendre de l’assurance, à améliorer leur compétences linguistiques et à comprendre des cultures, techniques de travail et organisations différentes. Il est démontré que leur séjour à l’étranger a également favorisé leur aptitude à l’emploi. En outre, la décision du Conseil sur l’instrument « Europass – Formation », attestation des expériences professionnelles acquises grâce à un séjour à l’étranger, reposait directement sur les résultats de projets Leonardo da Vinci. »

                                                Rapport de la Commission  (Bruxelles, le 22.12.2000, COM (2000) 863 final)

 

 

 

 

L’EUROPASS - FORMATION

 

Un document qui n’est pas indispensable pour franchir les frontières (de plus en plus rares en Europe…). Et qui ne donne pas droit à des tarifs réduits dans les musées ou les salles de spectacles. Mais qui permet pourtant de voyager et d’élargir ses horizons. En effectuant une partie de sa formation professionnelle à l’étranger.

 

 

                MODE D’EMPLOI

 

Tout d’abord, il faut trouver, dans un autre pays, une entreprise, une école ou un centre de formation prêt à recevoir un stagiaire. Cet organisme est le partenaire d’accueil.

 

Ensuite, l’établissement où l’on suit sa formation et le partenaire d’accueil s’entendent sur les modalités du stage (contenu, objectif, durée, suivi).

 

Avant son départ, le stagiaire reçoit son Europass-Formation. Son établissement doit remplir une partie du document.

 

Le bénéficiaire d’Europass effectue son stage chez le partenaire d’accueil, selon le plan de formation préalablement établi. Pour faciliter son intégration, un tuteur le prend plus particulièrement en charge durant toute cette période.

 

A la fin du stage, le partenaire d’accueil complète l’Europass-Formation (dans sa propre langue), en attestant de la formation suivie.

 

Quand l’étudiant rentre chez lui, cette attestation est traduite. Son établissement reconnaît officiellement ce stage à l’étranger comme un élément de la formation suivie.

 

 

                POUR QUI ?

 

L’Europass-Formation est accessible à tous ceux qui suivent une formation en alternance (se déroulant à la fois à l’école ou au centre de formation et dans une entreprise) dans un pays de l’Union européenne. L’âge et le niveau des études n’entrent pas en ligne de compte. Un jeune apprenti pourra donc bénéficier de l’Europass, de la même manière qu’une étudiante inscrite dans une université ou qu’un chômeur en formation continue.

 

                POUR ALLER Où ?

 

L’Europass-Formation permet actuellement de se rendre dans les 27 Etats membres de l’Union européenne. Ces possibilités devraient être élargies, dans l’avenir, à d’autres pays qui participent aux programmes européens d’éducation, de formation et de jeunesse, notamment ceux de l’Espace économique européen (Islande, Norvège, Suisse), de l’Europe centrale et orientale ainsi qu’à la Turquie.

 

 

                AVEC QUEL BUDGET ?

 

Passeport à la formation, l’Europass ne couvre pas les dépenses à l’étranger. Mais… d’autres programmes européens encouragent la mobilité. Leonardo da Vinci, Socrates et Jeunesse, par exemple, subventionnent différents frais supplémentaires (frais de séjour, déplacements, préparation linguistique et culturelle, assurances, etc).

En outre, de nombreux pays accordent des aides pour ce type de formation.

 

Télécharger la brochure Europass : http://europa.eu.int/comm/education/programmes/europass/broch_fr.pdf

 

PLUS D’INFORMATIONS

Site officiel de l’Union européenne : http://europa.eu.int/ploteus                                     

 

Voir le bureau des relations internationales de ton lycée ou de ton université. 

             Sources : Office des publications de l’Union européenne 

              Direction générale de l’éducation et de la culture, 

               Direction de la formation professionnelle

 

Télécharger la plaquette avec le lien ci-contre: Plaquette_Leonarod_da_Vinci.doc

 

05 July 2006

Bonnes vacances

Chers amis,

 

 

Les grandes vacances sont enfin arrivées ! Pour les plus jeunes c’est la fin de l’école, du collège ou du lycée, et pour les étudiants, la fin des partiels… à condition de ne pas devoir aller aux rattrapages de septembre !

 

Pour nous, il faut l’avouer, rien ne change vraiment ! Nous ne sommes jamais vraiment en vacances ni jamais vraiment au travail. C’est une année vraiment très spéciale, qui ne ressemble à aucune autre. Néanmoins, nous avons tout de même déjà eu de réelles vacances. Et oui, nous avons passé deux semaines en Grèce, sur la presqu’île d’Halkidiki et dans les villes de Thessalonique et Florina. Nous avons, pour la première fois, utilisé notre camionnette pour faire du VRAI camping sauvage, au bord de la mer, avec la nature pour seule compagne. Un vrai régal !

 

 

Comme vous l’aurez compris, nous sommes toujours très en retard sur le blog. A vrai dire, depuis la Bosnie-Herzégovine, nous sommes passés par la Serbie, le Kosovo, la Macédoine, la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie et nous nous apprêtons à rejoindre la Turquie. Peut-être que ce retard peut paraître difficile à comprendre mais il faut s’imaginer qu’un seul article nécessite plusieurs heures de travail, une connexion Internet, et que tout cela n’est pas si facile à trouver pendant ce voyage très dense où il faut vivre et rendre compte de ce que l’on vit dans le même temps. De même pour les photos. Entre le temps nécessaire à les réaliser, puis les trier (les photos visibles sur le blog ne représentent qu’une petite partie de l’ensemble des clichés déjà en notre possession… plus de 10000 photos), puis les télécharger sur le site et y faire des commentaires, si l’on met toutes ces opérations bout à bout, vous pouvez atteindre aisément deux jours de travail pour une cinquantaine de photos. Si vous vous en souvenez bien, nous avions sacrifié la Slovénie pour passer douze jours à Ljubljana où nous avons seulement travaillé pour rattraper notre retard. Nous aimerions sincèrement être plus régulier sur le blog mais il faut dire la vérité, nous n’y arrivons pas ! Néanmoins une session de rattrapage est prévue dans les mois à venir car nous avons vraiment pris trop de retard. En tout cas les vacances ne signifient rien de plus, pour nous, que la poursuite de notre voyage. Seul différence, après l’épreuve du froid pendant l’hiver, nous avons à lutter aujourd’hui contre la chaleur qui rend nos nuits dans la camionnette bien inconfortables.

 

 

Enfin, nous aimerions vous faire partager quelques conseils de lectures légères et agréables pour ces vacances. Dans les prochains jours, nous allons publier deux ou trois articles sur le sujet. Je vous laisse les découvrir.

 

Mais sans plus tarder, je ne saurais trop vous conseiller la lecture d’un auteur très connu et très abordable, Milan Kundera.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un auteur tchèque qui vit en France depuis 1977. Et ces livres sont vraiment bons ! J’avais lu, avant le voyage, « Le Petit livre du rire et de l’oubli ». Puis, lors de notre périple, le plus célèbre ouvrage de l’auteur « L’Insoutenable légèreté de l’être » et enfin, pendant nos vacances grecques, « La Valse aux adieux ». Le style de l’auteur se retrouve dans tous ses ouvrages, qui, finalement, se ressemblent beaucoup. Cet homme est extrêmement habile et déconcertant lorsqu’il s’agit de fouiller notre intimité. Il s’amuse, avec une légèreté étonnante, à nous montrer combien nous sommes impuissants à nous comprendre nous-même et à comprendre les autres, tout comme nous sommes impuissants, le plus souvent, face aux événements qui nous entourent et nous façonnent. C’est léger et drôle, triste et tragique, mais surtout, c’est neutre, sans aucun parti pris. Voilà pourquoi lire Milan Kundera est à la fois extrêmement agréable mais aussi, souvent, un peu dérangeant. Ce « philosophe de l’intime » est un vrai virtuose et il sait rester simple. C’est l’un de mes auteurs préférés, de loin, et je suis certains qu’il vous fera passer de très bons moments, même si, ne m’en voulez pas trop, on ressort rarement indemne après avoir parcouru l’un de ses livres.

 

 

Si vous me le permettez, j’aurai un dernier conseil pour ces vacances.

 

Pour ceux qui ne peuvent pas partir, regardez mieux autour de chez vous, le voyage est accessible partout. Notre propre ville, notre département ou notre région, recèle de richesse bien souvent méconnues car trop proches pour qu’on s’y intéresse. La France n’est pas la première destination touristique du monde pour rien, c’est un pays magnifique, c’est vrai, et notre voyage continue de le confirmer. Et puis reste la solution d’un bon livre, d’une nouvelle activité, etc, le voyage est à la porté de tous.

 

Mais pour ceux qui ont la chance de partir quelque part à « l’étranger », je les encourage à un peu plus d’audace. Franchement, aujourd’hui c’est facile et il y a de nombreux moyens pour le faire même lorsqu’on a un petit portefeuille. Car, sur notre route, les Français sont rares, même inexistants, sauf, et là ils pullulent, dans les destinations touristiques les plus classiques : Prague, Budapest, Venise et Dubrovnik. Les champions de l’aventure restent les Allemands puis les Anglais, que l’on croise un peu partout et bien souvent dans des endroits inattendus. Nous comprenons toujours un peu plus le stéréotype qu’on nous rabache à longueur de temps sur les Français qui sont « fiers » et « arrogants », « qui ne s’intéressent pas aux autres » et « qui ne parlent pas anglais », pire « qui ne veulent pas parler anglais » nous dit-on. Et leur manque de curiosité à l’égard de l’étranger semble confirmer en partie ces stéréotypes. Pour un pays qui se veut une vocation universaliste, il n’y a pas de pire contresens que de ne pas s’intéresser au monde qui l’entoure. Et surtout en Europe, ou « l’étranger » et un mot qui ne convient pas vraiment à des pays qui nous ressemblent tellement. Partir quelque part en Europe c’est de la « petite aventure sans risques et… sans grande aventure », ce que nous confirme aussi ce voyage. Et s’il vous fallait un dernier exemple pour vous assurer de mes dires, allez donc passer une semaine de vacance au Kosovo. Endroit tout à fait sûr, où nous avons passé deux semaines excellentes, avec des gens très accueillants, à majorité musulmane et qui pourtant vous ressemblent en tout point, boivent du vin, ne portent pas de foulard, etc. Et la présence des « internationaux », tout comme en Bosnie-Herzégovine vous apportera une véritable touche d’exotisme, de différence.

 

 

Alors à chacun son voyage, les possibilités sont infinies, et, si on sait y mettre un brin d’audace, elles sont aussi pleines de surprises.

 

Bon vent,

 

Michel