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05 September 2006

Le Kanun

Tout d'abord, je tiens à justifier l'absence de régularité dans la rédacion de nos articles... Je suis actuellement en Pologne, et mon emploi du temps surchargé ne me permet pas de rédiger les articles à la cadence souhaitée... Dès la semaine prochaine, le tempo va changer soyez-en sûr... En attendant, un bref article sur la tradition dite du Kanun. 

Le Kosovo est sous administration de l'ONU (MINUK, UNMIK en anglais). Une force de l'OTAN, la Kfor composée de 18 000 hommes assure sa protection. Les Albanais, majoritaires à plus de 90 %, aspirent à son indépendance, les Serbes, pour leur part, espèrent conserver l'appartenance du Kosovo à la République de Serbie. On imagine aisément les effets pervers qu'entraîne une telle situation. Se rendre dans un tel pays fut pour nous une réelle victoire, tant d'officiels nous l'ayant déconseillé...

medium_P1040353.JPGArrivé au grand hôtel de Pristina, on nous invite à visionner la fin d'un film intitulé Avril brisé, dont la terrible trame se déroule en avril 1910, dans le nord-est du Brésil. Une chemise tachée de sang se balance au vent. Tonho, le protagoniste, est contraint par son père de venger la mort de son frère aîné, victime d'une lutte ancestrale entre familles pour des questions de terres. Cette façon de faire n'est pas sans rappeler la tradition albanaise dite du Kanun

Kanun est un mot turc qui désignait les codes de lois édictés par le sultan à l'époque ottomane. Un des usages la gjakmarrje, que l'on peut traduire par la "reprise du sang", est une forme ritualisée de la vendetta : un meurtre doit être vengé par la mort d'un homme de la famille du coupable. Ce code interdit toutefois la mort des enfants de moins de 15 ans, des femmes, des personnes âgées, des malades mentaux, ou de quiconque se trouve dans le voisinage d'une mosquée ou d'une église. A un meurtre donc ne devait répondre qu’un seul autre meurtre. Les Nations Unies essayent d’introduire un système judiciaire moderne mais beaucoup croient toujours qu’une véritable justice se fait en suivant les vieilles lois du code de l’honneur et du sang...

Yves Mouillet.

yvouche@yahoo.fr

23 August 2006

Kosovo

Le 20 avril 2006.

Notre départ de Belgrade s'amorce, nous prenons congé de nos amis Igor, Sanja et Rado. La circulation dense ainsi que les inondations nous retardent quelque peu. Après avoir effectué un petit détour par l'aéroport afin de raccompagner Flo nous voici enfin en partance pour le Kosovo. Assommé de fatigue, je ne tarde pas à m'endormir...

Mon réveil se fait dans les pires conditions, au péage, on nous réclame une somme exorbitante: 42 euros... Esquissant un sourire crispé, nous acceptons du bout des lèvres notre triste sort. Je tends ma carte bleue d'un geste prompt. Mon assurance passagère cède cependant rapidement la place au désarroi... L'employé du péage regarde la carte visa en haussant les épaules... Son air narquois nous en dit long: il n'accepte pas les cartes de crédit!!! Derrière nous, les premiers klaxons se font entendre...

Non sans mal nous nous tirons de ce mauvais pas... Nous garons notre véhicule sur le bas-côté, roulant l'espace de quelques secondes dans un contre sens le plus complet, sous le regard amusé des autres automobilistes.

Escorté d'un employé, je me dirige vers la premiere station service en vue. Le responsable compatissant, accepte de débiter ma carte et de me rembourser en liquide en retour, moyennant un Backschish de 5 euros...

La route n'en finit pas, sinueuse et tortueuse à souhait. Nous roulons près de 7 heures, la fatigue commence à se faire sentir. Pendant plus de 40 kilomètres, nous serons seuls sur la voie, ce qui n’est guère rassurant vu le portrait que l’on nous en a dressé... Mais enfin le poste frontière est en vue.

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Un poste tout droit sorti des productions holywoodienne de films militaires, avec un décor tout ce qu'il y a d'originale: fils barbelés, chiens errants, soldats armés jusqu’aux dents, une babca, (vielle dame), enturbannée, vidant son baquet d'eau, quelques kalachnikovs bien en vue... Le plus surprenant: les changements hâtifs de plaques d'immatriculation des automobilistes pour éviter tout ennui ... Le poste de la MINUK, (Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo) n'est pas en reste: un bunker, des sacs de sable... Nous passerons dans un renfoncement remplis de liquide. Celui-ci assurant soit-disant la désinfection de notre véhicule contre les risques de grippe aviaire. Cette petite baignade obligatoire coûtant la modique somme de 5 euros. (Ce prix est naturellement exorbitant, le salaire mensuel moyen étant de 100 euros au Kosovo). Lorqu’on nous annonce que nous devons payer plus de 230 euros pour frais d'assurance, nous nous apprêtons à rebrousser chemin! Tant pis, nous ne visiterons pas le pays de merles... Miraculeusement, Paul Chambry, le remplacant de l’attaché linguistique en place à Pristina, s’engage à prendre en charge les frais...

 Yves Mouillet

yvouche@yahoo.fr

06 August 2006

L'hopitalité internationale

HOSPITALITY CLUB

 

 

Français :

 

Nous avons rajouté depuis peu un lien sur notre blog avec le site Hospitality Club. Ce site, que nous avons connu en Bosnie-Herzégovine et utilisé pour la première fois en Roumanie a changé notre voyage.

 

Le principe est simple : des personnes de tous les pays du monde qui laissent leur profile sur le site et sont prêtes, soit à héberger, gratuitement, d’éventuels voyageurs de passage, soit, au moins, de faire visiter leur ville ou de discuter autour d’un café. Depuis lors, grâce à ce site, nous ne dormons presque plus dans la camionnette et passons d’agréables moments avec les autochtones des pays que nous visitons.

 

Voilà vraiment une idée excellente pour créer des liens réels entre les gens, faire avancer les idées, la compréhension mutuelle et donc la paix dans le monde… et tout cela sans casser sa tirelire !

 

Exemple : nous avons séjourné trois semaines à Istanbul chez Botan et près d’une semaine à Ankara chez Muzaffer et sa colocataire Duygu. Tout ça gratuitement, si ce n’est, évidemment, de participer aux frais de nourriture et à la vaisselle J Mais rien de tel pour avoir des vacances en immersion, alternative très humaine aux vacances « hôtel club » !

 

 

English :

Since a short time we have a new web link on our blog with the website of Hospitality club. We discovered this one in Bosnia-Herzegovina and used it for the first time in Roumania. It changed our travel!

The principle is simple: some people from all over the world put their profile on the website and are ready, either to host travelers, for free, or, at least, to make them seen around their city or have a discussion on a pub. Since we used this website, we sleep quite anymore in our van and spent some nice and interesting moments with autochthonous people.

Here is an excellent idea to create links between the people, share ideas and build comprehension and peace... and everything without spending thousands of euro!

For instance: we spent three weeks in Istanbul, to Botan’s flat, and quite one week in Ankara, with Muzaffer and her flatmat, Duygu. Everything for free, except, of course, participation for the food and washing the dishes J This is a perfect way to spend holidays in immersion, a very human alternative to “hotel club” holidays!  

 

31 July 2006

NOVI SAD – FRUŠKA GORA

  Du 15 au 16 avril 2006

 

Le temps d’un week-end, Michel et moi partons pour le parc naturel de Fruška Gora, la partie montagneuse de la région de Voivodine, au nord-ouest de Belgrade. Nous quittons Yves le matin, direction Novi Sad. A l’entrée de la ville, au péage de l'autoroute, c’est avec stupeur que nous apprenons qu’il nous faut payer quinze euros (pour à peine 100 kilomètres !). Aucun prix n’est affiché ; il nous est donc impossible de vérifier si c’est une arnaque ou non. Ce prix nous parait d’autant plus élevé que nous savons que le salaire moyen est de 150/200 euros par mois en Serbie ! Qui peut donc prendre l’autoroute ? Avons-nous été soumis à un tarif « touristes » ?...cela reste un mystère!

 

            Arrivés à Novi Sad, nous cherchons une place pour garer la camionnette. Comme très souvent, ceci s’avère être difficile. Alors que nous tournions dans la vieille ville à la recherche d’un emplacement, une sensation de bien-être m’envahis. Enfin, une ville à taille humaine, respirant la vie ! Nous en avions tellement besoin après Belgrade et ses immeubles écrasants de style stalinien. Mais les petites maisons n’étaient malheureusement medium_P1030830.JPGcaractéristiques que de ce quartier de Novi Sad. Peu importe : nous avons eu notre bol d’air frais ! Notre déception fut d’ailleurs allégée par l’ambiance enjouée de la ville : des ballons flottaient partout, les gens étaient dans les rues, comme pour nous, un jour de fête, de la musique, des roulottes vendaient des biscuits, des colliers avec une petite clochette…Et oui, c’est la fête des rameaux !  Nous nous dirigeons vers l’église et y voyons pour la première fois, le rituel orthodoxe consistant à baiser les icônes. C’est alors que nous prenons conscience de nos lacunes concernant cette religion…Un prétexte, ou plutôt une occasion de faire des recherches à ce sujet !

 

Au centre-ville, je dois avouer avoir été frappé par ce que je considère être la vulgarité chez une femme : mini jupe, bottes vernies, décolleté plongeant (le mot est faible), maquillage à outrance…sans oublier la touche finale : ce que j’appelle les lunettes de mouche. Mais je tourne la tête, et je vois son sosie… non ! j’en vois deux !…non trois… quatre ! En fait, elles sont presque toutes pareilles, les jeunes, comme les plus âgées. Elles m’apparaissent comme des robots qui reproduisent les codes de la mode : aucune spécificité, aucune imagination, un simple copier-coller qui me semble si fade, si vide, si superficiel. Alors que je considérais cette tenue vestimentaire comme provocante et vulgaire, celle-ci paraissait donc totalement rentrée dans les mœurs serbes, et il était « normal » pour une femme de s’habiller de la sorte. Mais je dois préciser que les tenues féminines à Belgrade étaient bien plus "soft". Différence grande ville - petite ville, France - Serbie… Ah !l’interculturel, quand tu nous tiens !(Ce point de vue est subjectif, néanmoins, je pense qu'il est révélateur de ce que pourrait éprouver un français en y séjournant. Je veux justement montrer que tous autant que nous sommes, nous restons conditionnés par notre culture. Le plus important est d'en avoir conscience. Aussi, est-il dangereux de ne pas aller plus loin dans l'analyse des comportements des uns et des autres. La tenue vestimentaire des jeunes femmes serbes que je décris plus haut peut et doit donc être analysé. C'est ce que nous ferons dans la partie "Analyses" du blog.) 

 

 

            Après un petit tour dans cette ville, nous décidons d’aller à Sremski Karlovci en fin de journée. medium_P1030861.JPGAnecdote amusante : Pour y aller, il nous fallait traverser le Danube par un pont que l’on pourrait qualifier à multi-usages : ainsi, nous ne l’avons emprunté, qu’une fois que le train et les voitures du côté opposé soient passées. Lorsque nous arrivons sur place, tout le village est en émoi : toutes les générations sont rassemblées autour de l’église : là aussi, on célèbre la fête des rameaux. L’ambiance y est différente qu’en ville : celle-ci est plus familiale, plus simple, sans vendeurs.

Sur la terrasse du café de ce petit village, aux confins de la campagne serbe, nous faisons connaissance avec une association de la région parisienne organisant des spectacles de danse, autour d’échanges de jeunes. Cette initiative nous parait très intéressante mais nous regrettons un manque de mixité culturelle : les jeunes français sont en majorité d’origine serbe.

 

 

            Après une nuit dans la camionnette, nous partons pour les monastères de Hopovo et de Krušedol. Tous deux datent du Moyen Age. Comme l’usage de l’époque le voulait, les chapelles de ces derniers étaient peintes, du sol au plafond, dans des tons de bleu, de rouge, etc…une petite merveille encore très bien conservée! Tous deux ont été rénové à l’extérieur mais chacun a son charme propre. Dans le dernier, nous rencontrons une famille allemande dont la mère, qui était d’origine serbe, voulait faire découvrir ce pays à ses enfants.

                                                                 

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            Pour rentrer à Belgrade, et après notre mauvaise expérience à l’aller, nous optons plutôt pour les petites routes. De temps à autre, nous y croisons les étalages de paysans qui vendent leurs fruits et légumes ainsi que leurs boissons maisons (Jus de fruit ou liqueur). Les conducteurs intéressés n’ont plus qu’à s’arrêter. Nous croiserons aussi une immense antenne télé ou radio que nous apercevions toujours, depuis la veille, de très loin. Arrivée au pied de cette impressionnante construction, nous constatons avec surprise que la structure des bureaux, qui est perchée au moins à 80 mètres de hauteur, est détruite. Nul doute qu’elle a subi les bombardements de l’OTAN en 1999. Enfin, nous croisons un dernier monument dédié aux soldats de la Seconde guerre mondiale, consistant en une femme symbolisant sans doute la liberté juchée sur une grande colonne en pierre. Les paysages magnifiques de cette campagne encore un peu sauvage nous laissent de jolis souvenirs.

 

 

Florence

 

20 July 2006

Belgrade

Du 10 au 20 avril 2006



medium_P1030670.2.JPGNous resterons une dizaine de jours dans la capitale serbe. Trois jeunes nous offrent l’hospitalité : Igor, membre des Jeunes Européens de Serbie, Sania et Rado. Ils habitent tous les trois dans un appartement d’une cinquantaine de mètres carré. Sania est la seule à avoir une chambre et les deux garçons dorment dans le salon. Malgré le manque de place, ils ont accepté de nous recevoir tous les trois car, pour la deuxième fois pendant ce voyage, Florence vient nous rejoindre. Voilà des jeunes d’une rare hospitalité et il faut avouer que nous avons passé un excellent séjour avec eux, l’un des meilleurs de ce voyage.

Nous ne serons pas gâté par le temps car pendant ces dix jours il pleuvra presque sans interruption. D’ailleurs, comme dans les autres pays d’Europe centrale, le Danube est sorti de son lit et nous passerons plusieurs fois avec notre camionnette par des routes inondées. L’une d’entre elles, largement recouverte d’eau, fera beaucoup de victimes parmi les voitures qui s’y sont aventurées. Je ne compte plus les pauvres véhicules au moteur fumant qui jonchaient le bord des routes !

La ville s’avère plus jolie que nous ne le pensions. Certes, ce n’est ni Prague ni Budapest, mais il y a tout de même pas mal de choses sympathiques. Mais ce n’est pas l’avis de Le Corbusier, qui, d’après Igor, aurait dit que Belgrade « était la pire des villes au meilleur des endroits ». A voir le style Corbusier, chacun interprètera cette phrase comme il l’entend ! Mais il est vrai que l’emplacement de la ville est stratégique. Elle se trouve au confluent du Danube et de la Sava, en quelque sorte, au point de passage entre les Balkans et l’Europe centrale. Vous pouvez en avoir un remarquable aperçu en vous baladant du côté de la citadelle de Kalemagdan qui surplombe le fameux confluent. De ce fait, Belgrade est une ville qui fût continuellement détruite et reconstruite. C’est une histoire qui semble lui coller à la peau, jusqu’à récemment, puisque la ville a subis les bombardements de l’OTAN en 1999. Et les bâtiments bombardés sont toujours en ruine ; par exemple, le Ministère de l’armement, en plein centre ville, composés de deux bâtimentsmedium_P1030551.JPG jumeaux de part et d’autre d’une artère principale. On constate aisément, d’un simple regard, que cette destruction n’est le fruit que de quelques bombes ou missiles. Ces derniers étaient donc des modèles dévastateurs (missiles Tomahawk ou bombe guidée laser de 1000kg pour les connaisseurs). La présence de Florence confirme mon ressenti (voir article de Vukovar) quant à la différence entre « voir » un paysage de ruines en photographie et « voir » ce même paysage en réalité. Bien qu’elle ait vu toutes les photos de Vukovar et de Mostar, qui représentent des destructions bien plus impressionnantes que celle de Belgrade, elle reste néanmoins sans voix et profondément troublée en face de la carcasse du Ministère de l’armement. « Ca n’a vraiment rien à voir avec les photos…et les livres d’histoire ! » me confiera-t-elle !

Nous aurons aussi la chance de visiter le mausolée de Tito, le fameux général qui avait réussi à gouverner la fédération yougoslave sous un régime communiste plutôt « soft » durant lequel les tensions nationalistes étaient très faibles. Il est impressionnant de voir combien cet homme continue de faire l’unanimité chez les personnes que nous rencontrons. Tous regrettent la société plus égalitaire, sans chômage et sans haines nationalistes qui existait sous son règne.

medium_P1030520.JPGEnfin, autre particularité touristique, la grande église orthodoxe en pleine construction, la plus grande de tous les Balkans. C’est toujours impressionnant pour nous de voir des églises en construction. En France, même si l’on parle beaucoup de regain religieux, nous n’en sommes pas encore à reconstruire des églises. Mais dans les pays que nous traversons, il n’est pas rare de voir des chantiers d’églises. Celui-ci est sans aucun doute le plus impressionnant que nous ayons vu.

En dehors du « tourisme de guerre » et du « tourisme religieux », un troisième « tourisme » commence à prendre de plus en plus d’ampleur, celui de la pauvreté.
Lorsque nous rentrons dans Belgrade en venant de l’autoroute de l’ouest, juste avant de traverser le Danube, nous sommes confrontés pour la première fois à des bidonvilles. Et d’une taille impressionnante ! En face même de l’immeuble de nos amis, il y a quelques maisonnettes construites de bric et de broc sur une petite colline recouverte d’ordures. Le moyen de transport de ces gens, les fameux « gitans » ou « gypses » en anglais, se trouve au pied de notre immeuble et consiste en un cheval accroché à un arbre et d’une charrette. Vision étrange que celle de ces embarcations d’un autre temps au beau milieu d’une capitale, parmi la circulation des voitures et des autobus ! Certes, nous avons déjà croisé quelques charrettes depuis le début du voyage, mais jamais au beau milieu des grandes villes ! Quant aux sollicitations, elles sont ici beaucoup plus nombreuses, les personnes démunies beaucoup plus visibles.

Nous apprenons également, au cours de nos discussions avec nos amis, qu’un serbe gagne en moyenne 150 à 200 euro par mois. C’est le genre de choses que nous savions. Mais que le coût de la vie soit si élevé, là c’est une surprise ! Certes, c’est en général beaucoup moins cher qu’en France, mais pas vraiment pour tout et même pas du tout pour certaines choses. Ne parlons pas du prix des appartements, ou encore de celui de l’essence ! C’est tout simplement incompréhensible. L’essence coûte exactement le même prix qu’en France, quelque soit le pays que nous avons traversé. Donc un plein de diesel coûte 50 euro ! Comment font ces gens pour vivre alors qu’il y a des voitures partout lorsqu’on gagne 150 euro par mois ? Pour nos amis, qui sont tous les trois étudiants, pas d’alternatives, ils ont tous les trois un job. Sania travaille dans une librairie et Rado dans un bar comme serveur. Il gagne un peu plus de 100 euro pour plus de 60 heures de travail par jour. Et ici, inutile de chercher les aides de l’Etat très longtemps. Certes, elles existent, mais nous ne sommes pas en France, c’est clair !

Néanmoins, les difficultés mises à part, notre séjour restera marqué par une excellente ambiance, légère et joyeuse. medium_P1040158.2.JPGDiscussions enrichissantes, éclats de rire, sorties, cuisines, même la petite fête de mon anniversaire, furent les ingrédients de cette petite collocation d’une dizaine de jours entre trois Français et trois Serbes. Un excellent souvenir et de nouveaux liens d’amitiés… européens !

Michel